Des femmes de la banlieue de la sous-préfecture de Kamsar protestent depuis quelques jours contre les coupures intempestives de courant électrique et la récurrence des accidents de la route. Elles exigent la réalisation de dos d’ânes pour limiter les accidents mortels dans cette localité.
Depuis ce mardi, les femmes de Kamsar village sont dans les rues contre les coupures d’électricité. A partir de kastri jusqu’à l’entrée de la cité, les barricades sont posées à intervalle de 10 mètres environs par ces manifestantes en colère habillées en rouge.
Elles ont réussi à immobiliser momentanément les locomotives de la CBG. Au-delà de la demande liée au courant électrique dans les foyers, les habitants du district de Kamakoulou exigent la réalisation de ralentisseurs sur les voies publiques pour limiter les accidents.
Fanta Camara vient de perdre son enfant de 7 ans dans un accident de circulation, ce qui est d’ailleurs l’une des causes de ce mouvement « je partais au champ derrière les rails avec mon enfants, c’est ainsi qu’un véhicule est venu le renverser, le tuant sur place parce qu’il n’y avait pas de d’os d’âne » explique-t-elle.
A Madina Borbof dans le district de Filima, les femmes exigent le courant électrique, Kadiatou Camara l’une des manifestantes s’exprime en ces termes « le courant que nous recevons après chaque un jour passé est trop faible, ça ne peut même pas éclairer la maison, parfois on est obligé d’allumer la bougie, on ne peut pas aussi conserver nos aliments » deplore-t-elle.
Croisé à notre retour sur le terrain, El Hadj Karamba Guirassy, sage de la région a quant à lui tenté de calmer la situation. Le septuagénaire dit être mandaté par le préfet de Boké « j’ai raçu l’appel pendant que j’étais au champ, m’annonçant qu’à Kamsar ça ne va pas, de me rendre là-bas pour rencontrer les femmes, pour les plaider à se calmer et maintenir la paix, c’est ça l’objectif de ma présence » a-t-il laissé entendre.
Jusqu’à notre retour, les femmes étaient encore campées sur leur position, et aucune présence des forces de l’ordre n’a été constatée. Le sous-préfet de Kamsar que nous avons souhaité entendre sur la situation, n’a pas voulu s’exprimer.
Seydouba Bangoura 620 236 416