Près de trois jours après l’avènement du comité national de rassemblement et du développement CNRD au pouvoir, les différentes couches sociales continuent de se faire entendre. Les femmes de Boké appellent les nouvelles autorités à se pencher sur leurs difficultés quotidiennes. Première recommandation qu’elles font, la baisse du prix du carburant pour réduire le coût de la vie.
Après les jeunes et les activistes de la société civile de Boké, c’est au tour des femmes de la commune urbaine de Boké, précisément du marché hangar, de formuler leur souhait à l’endroit des nouvelles autorités du pays. Surtout les difficultés auxquelles elles font face, notamment la cherté de la vie, le chômage, la hausse du prix du carburant et la fermeture de certaines frontières. Marie Adrianne Sacko, une sexagénaire, formule son souhait en faveur de l’emploi des jeunes « je recommande aux nouvelles autorités de donner de l’emploi à nos enfants, c’est ce qui peut nous reposer et facilité le problème de nourriture. En plus il renforce la paix » a-t-elle dit.
Bintia Tambassa une autre vendeuse parle de la hausse du sac de riz avant d’alerter les autorités à en faire une priorité pour satisfaire la population « l’intérêt qu’on avait avant sur un sac de riz et aujourd’hui ce n’est pas la même chose. Actuellement c’est seulement 10 mille francs qu’on gagne, avec ça nous parvenons difficilement à nourrir nos enfants. On souffre. Nous demandons aux nouvelles autorités de nous aider » souhaite-t-elle.
Sira Sidibé, a elle aussi exposé les difficultés liées au transport urbain dont les tarifs ont connu une augmentation, avant d’appeler à son tour le CNRD à baisser le prix du carburant « avant on payait 7 mille entre Boké-Kolaboui pour se rendre au marché, aujourd’hui à 10 mille francs. A Koliah c’était à 15 mille et maintenant à 20 mille. Même un bidon d’huile qu’on embarquait à 2 mille par le passé, passe désormais à 4 mille, tout est devenu cher. Nous demandons la bénédiction des nouvelles autorités de baisser le prix du transport, le prix du riz et l’essence » sollicite-t-elle.
Trouvée dans sa boutique, Hadja Salématou Camara la soixantaine fait du commerce transfrontalier depuis plusieurs années. Malheureusement depuis la fermeture des frontières terrestres avec la Guinée et le Sénégal, son activité est sérieusement affectée « cela fait une année que je souffre, donc la première des choses que je demande c’est la réouverture des frontières. Nous qui prenons les marchandises vers le Sénégal comment pouvons-nous vivre si la route est toujours fermée. Aujourd’hui dieu merci on a les nouveaux chefs, ils n’ont qu’à nous aider. C’est vrai que beaucoup ont perdu leur marchandise mais une fois ouvert on peut pardonner » espère-t-elle.
Espérons que ces multiples demandes des femmes aux nouveaux dirigeants du pays soient entendues et satisfaites pour le bonheur des guinéens, surtout l’ouverture de la frontière avec le Sénégal qui avait même connu l’implication des autres chefs d’Etats à l’image de celui du Ghana entre le Président Macky Sall et Alpha Condé récemment renversé par le push.
Seydouba Bangoura 620 236 416