A Boké, la mise en application de ce nouveau tarif du transport interurbain par le syndicat des transporteurs est mal perçue par certains chauffeurs. Alors que le syndicat tient au respect de son application conformément aux tarifs donnés par le ministère des transports, La plupart des chauffeurs rencontrés, accusent les syndicats de n’avoir pas pris en compte leur préoccupation.
Aussitôt divulguées sur les ondes des médias d’Etat depuis mardi, à Boké Ousmane DEM président du syndicat des transporteurs et de la mécanique générale a vite mis en exécution les nouvelles tarifications urbaines et interurbaines comme cela a été dit dans le communiqué « on les a appelé, ils étaient tous d’accord, Boké-Conakry aujourd’hui c’est 70 mille, Boké-Kamsar 15 mille et Kolaboui à 7500, ça ne se discute même pas, tout le monde est d’accord de Boké jusqu’à Koundara et jusqu’à Fria, je peux vous garantir ça » a-t-il rassuré.
Malheureusement le constat dans les gares routières de Boké indique que des chauffeurs ne veulent pas se conformer à cette décision, comme la ligne de Sangarédi, où souvent il y a des altercations récurrentes. Cette dame sous anonymat, était sur le point de se rendre à Sangaredi, elle revient sur la scène de ce matin « on a payé 20 mille avec le syndicat, le chauffeur dit qu’il ne peut pas nous envoyer avec ça à Sangaredi sauf à 25 mille, les syndicats disent aussi gnète» témoigne-t-elle.
Youssouf Bah, chauffeur sur la ligne Boké-Sangarédi apporte des précisions sur ce tarif « la route est très mauvaise, avant on faisait 45 minutes d’ici à Sangaredi, maintenant on peut faire jusqu’à deux heures et demi, on consommait 5 litres seulement, mais actuellement c’est 18 litres aller-retour, et ça ne nous arrange pas, c’est pourquoi on a garé » informe-t-il.
Ce n’est pas tout ! Mamadou Diallo aussi chauffeur de la même ligne évoque d’autres difficultés auxquelles ils sont confrontés avant de fustiger l’attitude des syndicats « ils n’ont diminué que mille francs pas deux mille, donc on voit qu’on ne peut pas s’en sortir avec ça, chaque fois nous sommes au garage, les syndicats ne luttent que pour leur intérêt, les droits qu’ils nous réclament » a-t-il dénoncé.
Selon nos informations, malgré l’exigence des syndicats pour le respect de la nouvelle tarification, de nombreux chauffeurs maintiennent l’ancien prix. Pour combattre cette pratique, les syndicats des transporteurs routiers de Boké demandent aux passagers de remonter les numéros de leurs plaques d’immatriculations pour que des sanctions leurs soient infligées.
Seydouba Bangoura 620 236 416