Après une reprise des cours le 21 octobre dernier, l’engouement est dans toutes les écoles de Boké sauf à Kaboye Kampathé. Dans ce village situé à une vingtaine de kilomètres du centre-ville, une centaine d’enfants sont à la maison par manque d’école. Cette situation préoccupe les parents qui s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants.
A Kaboye Kampathé dans la commune rurale de Tanéné, l’école est absente alors que le village compte une population estimée à mille habitants avec une centaine d’enfants en âge d’aller à l’école, mais non scolarisés. Nous en avons eu le cœur net lorsque l’ensemble de ces enfants nous a été présenté à notre arrivée dans ce village.
Pour la plupart d’entre eux, l’âge varie entre 7 et 14 ans « nous n’avons pas d’école ici, regardez nos enfants, c’est une centaine et personne ne fréquente l’école, cela nous fait mal » s’exprime Idrissa Manet chef secteur.
Yelikha Manet, mère de famille, a plusieurs enfants qui ont presque dépassé l’âge de leur première scolarisation. Elle a quatre enfants qui ont besoin d’aller à l’école, mais hélas, aucune école pour les accueillir. Elle s’inquiète et lance un appel à l’État « j’ai quatre enfants qui ne sont pas scolarisés, il faut que l’État nous assiste à avoir une école. Pour pouvoir décrocher un emploi et travailler dans un bureau est promis pour quelqu’un qui a fréquenté l’école » reconnaît-elle.
Même inquiétude pour Ibrahima Kalabane, doyen du village qui craint pour le devenir de ces enfants qui doivent être la relève de demain « nous sommes vraiment inquiets pour l’avenir de nos enfants. Après nous, qui pour nous remplacer et prendre la famille en charge ? » S’interroge-t-il.
Difficile de croire que dans cette localité se trouvant dans la commune rurale de Tanene, une zone d’exploitation minière depuis près d’une décennie et directement impactée, il n’existe toujours aucune école primaire.
Seydouba Bangoura 620 236 416