La commune urbaine de Boké replonge-t-elle dans une crise d’eau potable ? En tout cas, le constat que présentent plusieurs quartiers de cette ville minière indique un stress hydrique. A la direction de la société des eaux de Guinée basée dans la préfecture, les responsables évoquent la panne d’un moteur qui dessert plusieurs endroits de la commune.
Déjà une semaine, que plusieurs quartiers ne reçoivent plus d’eau potable de la part de la SEG. Pour y faire face, les citoyens se rendent à des bornes fontaines, dont la plupart sont situées loin de leurs domiciles. Un véritable calvaire pour les habitants de cette ville de bauxitique.
Mohamed Coumbassa, habitant de Tambassaya explique son calvaire « nous déplaçons les tricycles chaque fois pour aller puiser de l’eau jusqu’au marigot à Korera dans les bidons, au maximum ça nous coûte de 20 à 25 mille francs, c’est très difficile pour nous » expose-t-il.
Les femmes sont particulièrement victimes de cette pénurie d’eau, comme le témoigne Fatoumata Conté « je suis sortie depuis trois heures pour aller chercher de l’eau, je viens de rentrer ce matin, nous sommes obligés d’aller vers les puits et les marigots, cela fait trois semaines qu’on n’a pas d’eau dans notre secteur » informe-t-elle.
Bountouraby Sankon rencontrée au secteur Baralandé a quant à elle lance une invité à l’État « nous souffrons vraiment. On n’a pas d’eau, l’État n’a qu’à penser à nous aussi pour nous faire sortir de cette souffrance » a-t-elle appelé.
La desserte en eau à Boké est gérée par la SEG et la CBG à travers leur station de pompage de Batafon. Le premier responsable préfectoral de la société des eaux de Guinée, Ibrahima Sylla explique cette pénurie par une panne technique et annonce que des démarches son déjà entreprises pour y remédier.
« Depuis la nuit du vendredi à samedi dernier le groupe électrogène qui se trouve à la station de pompage d’eau de Batafon a pris feu, je parle souvent avec les responsables de la CBG, la station de pompage seule représente 80% de production en eau et les forages sont à 20%, c’est la CBG qui doit acheter un groupe, ça ne relève pas de notre ressort de trouver un groupe, c’est la CBG qui gère Batafon » Explique-t-il.
En attendant, les citoyens éprouvent d’énormes difficultés pour se procurer de l’eau potable.
Seydouba Bangoura 620 236 416