L’organisation au secours des handicapés OSH-Guinée, a procédé ce vendredi 05 novembre, sous financement de « l’initiative pananetugri pour le bien-être de la femme » à la remise des fournitures scolaires et des matériels de mobilités à une cinquantaine de jeunes filles handicapées. La structure a aussi effectué, un paiement partiel ou total de la scolarité des bénéficiaires. Ce projet d’appui à la scolarisation et au maintien des enfants handicapés, consiste à réduire le taux élevé d’abandons scolaire de cette couche vulnérable.
<<Cette remise a pour objectif d’appuyer matériellement et financièrement 50 jeunes filles handicapées bénéficiaires du projet afin de réduire le taux élevé d’abandon scolaire et redoublement. Cet appui comprend entre autres les fournitures scolaires, des matériels de mobilités et le paiement partiel ou total des frais de scolarité. Cela découle du fait que le développement d’une éducation inclusive dans un Pays ayant les ressources limitées par rapport à de multiples priorités ne saurait être possible sans la contribution des partenaires techniques et financiers et les organisations de la société civile qui accompagnent les communautés à la base>> explique Massoud Barry présidente de l’organisation.
C’est pourquoi, elle invite les parents à s’investir dans ce sens <<Les parents c’est de nous aider, parce que la discrimination commence dans la famille. Donc c’est de nous aider à accompagner ces enfants, leurs donner le courage, leurs sensibiliser et leurs dire que vraiment ils ne sont pas différents des autres enfants, d’ailleurs ils peuvent faire mieux que les autres>>, a-t-elle lancé.
Dans sa prise de parole, la directrice du centre a souligné quelques contraintes liées à son service <<Malgré les efforts fournis par l’État, les encadreurs et la direction, le centre SOGUÉ a des contraintes qui sont entre autres: « la vétusté du bus de transport ». Malgré l’effectif des 68 élèves, actuellement nous ne recevons que 25 élèves parce que le bus du centre est en panne et les parents sont obligés d’envoyer les enfants à travers les motos taxis. Nous avons la cantine du centre qui ne fonctionne pas. Nous avons l’insuffisance du matériel didactique rare, parce que les matériels que nous utilisons on ne peut les trouver en Guinée>>, a fait savoir Delphine Senya Zoumanigui.
Pour trouver solution à tous ces problèmes, elle demande le soutien de toutes les bonnes volontés. Car selon elle, le seul objectif du centre est de soustraire ces enfants de la mendicité.
Quelques services de ces enfants étant suspendus en cette période de crise sanitaire, Abdoulaye Diallo directeur programme et responsorship childfund international, invite les initiateurs à amplifier les actions <<ces enfants sont moins susceptibles des solutions d’apprentissage à distance. Ils sont ceux qui avec les enfants placés dans les institutions ou vivant dans les centres de détention qui connaissent plus de formes de vulnérabilité. En temps de crise, leur sort risque d’être négligé, c’est pourquoi nous devons amplifier les initiative en leur faveur, en les protégeant, mais aussi en investissant pour leur épanouissement>>, a avancé cet autre partenaire.
Selon les statistiques, 70% des personnes handicapées n’ont jamais fréquenté l’école, 47% sont des femmes.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour actualitefeminine.com