Kaboye Kampathé, une localité située dans le district de Kaboye, commune rurale de Tanènè se trouve à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la préfecture. Dans cette localité, aucune structure de santé n’existe encore pour cette population estimée à 1000 habitants. Les citoyens sont confrontés à d’énormes difficultés pour se faire soigner. Ils sont en effet obligés de se rendre à Boké pour bénéficier d’une prise en charge.
Kaboye Kampathé n’a ni un dispensaire, ni un centre de santé. Même pour des soins primaires, la population est contrainte de parcourir une dizaine de kilomètres pour se rendre à Boké. Pourtant, les citoyens de cette localité cohabitent avec les entreprises minières. Idrissa Kalabane chef secteur exprime son inquiétude « même si nos enfants tombent malades, il faut qu’on parte jusqu’à Korera ou à Boké, nous n’avons aucun centre de santé ici » expose-t-il.
Les femmes enceintes ne sont pas aussi épargnées, d’ailleurs ce sont elles qui courent le plus de risques. M’Mahawa Manet appelle l’État à leur venir en aide « nous souffrons énormément, il faut carburer les motos sans compter l’argent qu’on va dépenser là-bas, même chose au centre de santé qui se trouve à Amaraya. Qu’ils nous aident à construire un centre de santé chez nous ici » sollicite-t-elle.
Les centres les plus proches comme ceux d’Amaraya et Korera sont souvent fermés la nuit, alors que des situations d’urgence se posent souvent la nuit comme l’indique Mariam Manet une autre citoyenne de la localité « parcourir plusieurs kilomètres pour voir un médecin est très difficile. Ici, même si ce sont nos petits-enfants il faut aller jusqu’à Korera ou à Boké, et ça aussi si c’est la nuit, ces deux centres sont souvent fermés. Obligatoirement il faut se rendre jusqu’à Boké au centre de santé de Dibya où à l’hôpital régional » a-t-elle déploré.
Difficile de croire que le village de Kaboye, une localité impactée par des sociétés minières, n’ait aucune structure sanitaire primaire.
Seydouba Bangoura 620 236 416