La Guinée a l’instar des autres pays du monde, a célébré ce mercredi 1er Décembre, la 33ème journée mondiale de lutte contre le SIDA sous le thème « Mettre fin aux inégalités, mettre fin au Sida, mettre fin aux pandémies ». A Conakry, cette journée est marquée par un carnaval de sensibilisation et partage de préservatifs organisé par les médecins sans frontières. Cet événement a débuté à l’hôpital Donka, en passant par Gbèssia jusqu’à l’esplanade du stade du 28 septembre.
<<En Guinée, des personnes infectées par le VIH ne connaissent pas leur statut alors que le dépistage précoce est recommandé. La plupart de ces personnes vit dans la communauté, au sein desquelles, en l’absence des mesures de prévention appropriées, elles peuvent transmettre facilement l’infection. Avec un dépistage précoce, la mise sous traitement l’espérance de vie de ces personnes est similaire au reste de la population guinéenne et en conséquence le taux de transmission réduit drastiquement>> a fait savoir David Teron chef de mission des médecins sans frontières.
Pour garantir l’accès gratuit de la population guinéenne au dépistage VIH, environs 15.000 patients dont 1000 enfants de 0 à 18 ans sont suivis dans les structures.
<<Pour garantir l’accès gratuit de la population guinéenne au dépistage VIH, médecin sans frontières, en collaboration avec le ministère de la santé appuient 8 structures de santé à travers Conakry. Environs 15 000 patients dont 1000 enfants de 0 à 18 ans sont suivis dans les structures appuyées par MSF dans les différents quartiers de Conakry. De janvier à octobre 2021, les structures de santé appuyées par MSF ont effectué plus de 1000 dépistages volontaires avec plus de 20% de positivité ainsi que plus de 13.000 dépistages de femmes enceintes en consultation prénatale. Les équipes de MSF accompagnées par des membres d’associations de la société civile, ont effectué près de 5000 dépistages dans la communauté avec 3% de positivité>>, a notifié le chef de mission MSF.
Présente à cette cérémonie, la Ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des personnes vulnérables a identifié les obstacles qui persistent, malgré les avancées <<en appréciant à leur juste valeur les avancées significatives enregistrées dans notre pays, dans la lutte pour l’éradication du SIDA, force est de reconnaître que des obstacles persistent toujours. Parmi ces obstacles on peut citer la mise sous traitement anti-rétroviral de l’ensemble des malades du SIDA de notre pays. La faible couverture nationale en matière d’offre de services pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, le conseil et dépistage volontaire. La stigmatisation et la discrimination persistante dont les personnes vivant avec le VIH sont encore victimes. L’insuffisance des efforts alloués à la lutte contre le SIDA>>, avance Aïcha Nanette Conté.
Pour sa part, Haïté Fall cheffe de Cabinet du ministère de la santé a étalé les priorités de son département pour réduire des inégalités <<Pour réduire ces inégalités, l’une des priorités du ministère de la santé est la promotion de l’accompagnement psychosocial des personnes vivant avec le VIH, ainsi bien dans les structures de santé que dans leur environnement de vie quotidienne. Le ministère de la santé et de l’hygiène publique et ses partenaires ont renforcé ces dernières années les infrastructures de suivi biologique qui permettent de mesurer la performance de traitement sur toutes les personnes vivant avec le VIH qui suivent correctement le traitement et chez qui la charge virale devient indétectable. À la fin du premier semestre 2021, nous avons mis 65.447 personnes séropositives sous traitement anti-rétroviral sur les 113.337 estimées existantes en Guinée>>, a-t-elle annoncé.
Ce carnaval a connu la présence du ministre de la jeunesse et des sports, de la communication et de l’information et des acteurs de la santé.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour actualitefeminine.com