Le 03 décembre de chaque année, l’humanité célère la journée internationale de personnes porteuses de handicap. Cette journée est également inclue dans les 16 jours d’activisme pour la lutte contre les violences basées sur le genre. En république de Guinée, les personnes handicapées représentent 1,5 % de la population et rencontrent assez de difficultés. Les femmes porteuses de handicap sont cependant les plus affectées aux violences basées sur le genre comme le témoigne Massoud Barry présidente de l’Organisation de Secours aux Handicapés OSH-Guinée.
« Quand on parle de violences basées sur le genre, nous savons que la femme est vulnérable et si elle porte un handicap, elle est doublement vulnérable. Ce n’est pas parce qu’on en parle pas que ça n’existe pas, les femmes handicapées sont victimes, sont violentées, violées mais elles n’osent pas dénoncer car elles se voient toujours inférieures aux autres. Elles se disent si j’en parle est-ce que les gens me croiront et que vont-ils penser de moi ? Pourtant il faut dénoncer, si tu es victime il faut en parler » déplore-t-elle.
Face à cette situation, Massoud Barry invite les organisations féministes à ne pas oublier cette couche vulnérable dans leur lutte « c’est le moment pour nous organisations des droits de personnes handicapées, attirer les organisations féministes de ne pas oublier les femmes handicapées dans leur lutte. Il faut les faire participer aux débats, aménager un espace participatif, il faut que chacun arrive à témoigner pour que la communauté sache que oui les personnes handicapées sont victimes » lance-t-elle.
L’activiste a aussi invité l’autorité à l’applicabilité des textes et lois qui régissent le pays « de nous aider à appliquer les lois qui protègent les personnes handicapées. Faire en sorte que l’auteur de cette violence soit puni à la hauteur de sa forfaiture. Si on ne sanctionne pas, on ne rassure pas les personnes qui sont victimes, elles n’auront jamais le courage de dénoncer » sollicite-t-elle.
Malgré les efforts fournis par le gouvernement et des partenaires au développement, les difficultés sont énormes notamment liées à l’accessibilité des établissements publics. Elle invite à cet effet, le gouvernement à faire une cartographie des personnes vivant avec le handicap et trouver une solution pour améliorer les conditions de vie de cette couche vulnérable.
Hasso Bah