« La gouvernance locale inclusive, quelle place pour les personnes handicapées » était au centre d’une table ronde tenue ce mardi 07 décembre à Conakry entre les autorités administratives et les personnes vivant avec handicap, pour célébrer en différé la journée internationale des personnes handicapées.
Initié par l’organisation de secours aux Handicapés de Guinée (OSH-GUINÉE), sous financement de plan international, ce panel s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à l’insertion socio-économique des jeunes vivant avec handicap.
<<depuis 1992 l’humanité fête cette journée internationale des personnes vivant avec handicap chaque trois (3) décembre. Aujourd’hui nous avons fêté ça en différé à travers un projet de l’appui à l’insertion socio-économique des jeunes personnes vivant avec handicap qui est financé par plan international. Nous avons organisé cette journée à travers un panel sur le thème: gouvernance locale inclusive, quelle place pour les personnes handicapées? Les panelistes ont eu à discuter par rapport au thème, et il y a eu beaucoup de recommandations qui vont nous aider à avancer dans la lutte que nous menons qui est la promotion et la défense du droit des personnes vivant avec handicap en Guinée>>, a expliqué Mansourd Barry présidente de OSH-Guinée.
Devant les élus locaux, cette couche sociale s’est exprimée sur l’accessibilité et tout ce qui concerne le respect des droits des personnes handicapées « ils disent que l’aspect handicap sera pris en compte dans l’élaboration des documents locaux. Donc ils ont promis et j’en suis sûre et certaine ils vont tenir en compte>>, a précisé la présidente de OSH-GUINÉE.
Prenant part à cette rencontre, Madame Crespin Nassy Rose directrice adjointe de la cité de solidarité a soulevé les problèmes liés à sa maison <<aujourd’hui nos véritables problèmes sont multiples. Il y a un problème de logement, parce qu’avec le déguerpissement des agglomérations des personnes handicapées qui se trouvaient dans la zone spéciale de Conakry, beaucoup végètent le long de la clôture de la cité de solidarité. Il y a l’espace, mais il n’y a pas l’habitat nécessaire pour pouvoir les habiter. Si le projet de l’agrandissement de la cité qui est en vue depuis 2014, si ceci pouvait voir le jour maintenant, pour que ces citoyens quittent le long de la clôture de la cité et qu’ils habitent à l’intérieur. Surtout les enfants à l’âge d’aller à l’école qu’on les sensibilise qu’ils acceptent que leurs enfants aillent à l’école et eux qui n’ont pas eu la chance d’étudier qu’ils acceptent d’exercer un corps de métier, même si c’est le simple commerce pour pouvoir leur permettre de vivre dignement d’un revenu qu’ils gagnent d’eux même au lieu de tendre la main, vivre d’aumône et de sacrifice>>, a-t-elle notifié.
De son côté Sory Sidibé chef section autonomisation et inclusion des personnes handicapées au ministère de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables, a rassuré qu’avec la volonté politique des nouvelles autorités, il y aura des avancées << je pense qu’avec la volonté politique et l’engagement des nouvelles autorités, on espère que ça serait plus meilleur qu’auparavant. Après la table ronde, il s’agit d’alerter les autorités sur la situation des personnes handicapées, parce que c’est un processus qui engage tout le monde, c’est un processus à long terme, ce n’est pas une journée de table ronde qui va résoudre le problème, c’est un problème perpétuel et permanent, donc il faut être constamment dans les activités de sensibilisation, de moralisation pour que les questions d’handicap intègrent la société>>, a-t-il dit.
Cette action d’OSH-GUINÉE, est aussi une manière de capitaliser tous les plaidoyers qu’ils ont eu à mener dans les cinq communes, pour voir à quel niveau les élus locaux intègrent les problèmes de développement centrés sur les personnes handicapées dans le plan de développement.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour actualitefeminine.com