Au Kolaboui, le lycée El Hadj Lamina Kalissa, le plus grand établissement public de la sous-préfecture, reste confronté à une pléthore d’élèves. Beaucoup d’entre eux n’arrivent pas à suivre les cours, faute de places dans les salles de classe. Les enseignants s’inquiètent et appellent les autorités à leur venir au secours.
Le lycée el hadj Lamina Kalissa est le plus grand établissement public, l’unique d’ailleurs et le plus ancien de la sous-préfecture. Mais dans les salles de classes, surtout la 7ème année, le nombre d’élèves est pléthorique, ils sont entassés, dans une forte chaleur, assis sur trois à quatre par table-banc, quelques-uns arrêtés pour suivre les cours. Un autre groupe est contraint de rester au dehors faute de places.
« Vous même en venant ce matin vous avez remarqué la présence d’un lot d’élèves dans la cours, ces élèves-là viennent chaque jour mais ils n’ont pas de places, en collaboration avec l’APEAE sous-préfectorale nous sommes en train de résorber ce problème pour commander des bancs » reconnaît Kaliké Camara proviseur du lycée.
Le nombre d’élèves s’est accru ces dernières années suite à l’arrivée notamment de plusieurs familles qui tentent de se rapprocher des zones minières. Le censeur Thomas Camara parle d’autres difficultés auxquelles ils font face « les enseignants ne peuvent même pas marcher entre les bancs, niveau collège on peut rencontrer jusqu’à 100 par salle de classe. Au lycée là-bas l’effectif est un peu respecté, mais il y a un manque de professeur comme Mathématiques, physique et chimie, cette année nous avons reçu 1.520 élèves sur 700 filles, mais nous continuons encore à recevoir. Vous savez si l’effectif est trop grand l’enseignant ne peut pas faire tout, ce n’est pas facile, comme vous venez de constater on vient d’inscrire encore une élève » ajoute-t-il.
Fodé Sylla chargé des études, tient les cours de mathématique. Lui aussi parvient difficilement à s’en sortir avec ce nombre pléthorique « nous sommes 40 et quelques enseignants par rapport à mille et quelques élèves, donc on ne peut pas les maîtriser, mais Dieu merci avec les textes et règlements intérieurs on parvient à s’en sortir » souligne-t-il.
Sans assistance, le proviseur s’est quand même organisé pour commander des tables bancs et un lot est venu ce mercredi 8 décembre 2021. Néanmoins, le personnel tend la main aux autorités à tous les niveaux et à l’endroit des entreprises minières pour leur venir en aide.
Seydouba Bangoura 620 236 416