La campagne des 16 jours d’activisme pour l’élimination des violences faites aux femmes prendra fin ce vendredi 10 décembre. En république de Guinée, les violences basées sur le genre notamment le viol ne font que s’accroitre. A longueur de journée, des cas de viol notamment sur mineures sont enregistrés dans le pays.
A la brigade spéciale de la protection civile et des personnes vulnérables qui sont les enfants, les personnes âgées, les femmes, les femmes enceintes et les personnes porteuses d’handicap, le bilan est lourd depuis le mois de janvier jusqu’à ce jeudi 9 décembre 2021. Selon Adjudant-chef Diallo Theirno Hamidou Commandant adjoint de la BSPPV, 131 cas de viol sont enregistrés dans son département et le cas de viol sur mineures est plus élevé.
« Depuis le 1er janvier jusque-là où nous en sommes, nous avons reçu 131 cas de viol dont de 0 à 13 ans, nous avons reçu 85 cas, de 13 à 18 ans 37 cas, de 18 ans à plus nous avons reçu 9 cas, le tout qui fait 131 cas. Dans ces 131, nous avons eu à déférer 41 cas devant les différents tribunaux de Conakry et les 90 autres cas sont en cours » annonce-t-il.
Malgré les campagnes de sensibilisation et de dénonciation des ONG, pour protéger cette couche vulnérable, la brigade rencontre quelques difficultés « nous avons des difficultés, parce que le violeur n’est pas loin. Le plus souvent c’est un membre de la famille ou un voisin, donc dans certains cas quand le viol est consommé, les parents n’acceptent pas de porter plainte à la police ou à la gendarmerie. Ils préfèrent régler entre eux, ce qui fait que nous ne sommes pas au courant. Il y a d’autres cas c’est le poids des religieux qui viennent interférer dans les dossiers, ils n’acceptent pas que les plaintes soient assimilés vers nous et cela complique la tâche. Lorsqu’un dossier de viol arrive, nous l’étudions ensuite on défère le violeur même si la partie victime désiste, la loi nous permet de poursuivre cette personne et le déférer devant les tribunaux » précise-t-il.
Au terme de l’entretien, adjudant-chef Diallo Theirno Hamidou invite les parents à dénoncer les cas de viol au lieu de se taire pour sauver ‘’l’honneur du violeur et/ou de la victime’’.
Korka Bah 622 61 12 41