C’est sur fond d’un carnaval allant de Lambayih, Kipé, Hamdalaye en passant par Bambéto, Cosa jusqu’à la Cité, que l’ONG Femmes et filles pour le Développement a passé des messages de sensibilisation le dimanche 12 décembre à Conakry sur les violences faites aux femmes. Cette action qui rentre dans les 16 jours d’activisme est sous financement de plan international à travers le club des jeunes filles leaders de Guinée.
Selon Hary Sidibé Secrétaire générale de l’ONG, l’initiative vise à mettre fin aux violences dont les Femmes et filles sont victimes.
<<c’est pour lutter contre les violences basées sur le genre. Parce que nous avons remarqué que de nos jours, la plupart des jeunes filles sont victimes, les femmes sont victimes et nous voulons mettre fin à cela. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire d’organiser un carnaval de sensibilisation à l’occasion des 16 jours d’activisme>>, a-t-elle expliqué.
Sur la même lancée, Fanta Hélène Tounkara présidente de l’ONG Femmes et filles pour le Développement rajoute <<Nous avons remarqué que, dans Beaucoup de communautés il y a des violences faites aux femmes, il y a Beaucoup de femmes qui souffrent d’assez de maux. Donc nous avons décidé de faire une sensibilisation sur les violences basées sur le genre, notamment le mariage forcé, les mutilations génitales féminines, le mariage précoce, surtout le viol. Parce qu’aujourd’hui nous avons remarqué après le viol de M’mah Sylla, il y a eu plus de cinq cas>> a-t-elle précisé avant de lancer:
<<En République de Guinée en dépit des conséquences des mutilations génitales féminines, en dépit des conséquences des mariages précoces et forcés, le viol ne cesse vraiment de faire des victimes. Donc il faut que les jeunes nous aident, parce que ce n’est pas les jeunes filles qui violent les jeunes filles. S’ils sont nos problèmes, ils peuvent également être nos solutions>>, lance Fanta Hélène Tounkara.
Pour mettre fin à cette pratique, Mamaïssata Camara membre de l’ONG invite les autorités à une peine lourde contre les auteurs du viol <<nous constatons qu’il y a beaucoup d’impunité. C’est vrai les lois sont prévues, mais les peines ne sont pas aussi lourdes que ça, c’est pourquoi les violeurs récidivent. Donc nous demandons aux autorités à ce que les peines soient assez lourdes et qu’elles soient bien appliquées>>, a-t-elle suggéré.
Les organisatrices étaient munies de pancartes sur lesquelles nous pouvons lire « Dénoncer c’est sauver des vies. Stop aux violences faites aux femmes. Justice pour les victimes, nous ne voulons plus de victimes ».
Mansaré Soumah Naby Moussa pour actualitefeminine.com