Les vendeuses de poissons fumés rencontrent actuellement assez de difficultés pour l’obtention de la matière première. Souvent en groupe, elles s’associent pour fumer les poissons frais qui deviennent par la suite des poissons fumés à l’aide du bois et d’autres matériels appropriés. Grâce à cette activité, elles arrivent à gagner leur quotidien, et ces poissons sont la convoitise de plusieurs ménages qui boudent la viande et le poulet.
Cependant, depuis quelques temps, ces femmes traversent des difficultés dans l’obtention du bois. Elles sont contraintes à payer un prix exorbitant pour avoir un fagot de bois. C’est le cas de Fatoumata Yarie Camara vendeuse et fumeuse de poisson dans le quartier Cosa Simbayah.
« Nous rencontrons assez de difficultés par rapport à la recherche du poisson et les fagots de bois. Depuis l’interdiction de la coupe abusive du bois, nous payons un fagot à 15.000 GNF et avant c’était à 10.000 GNF même à 7.000 GNF. Nous demandons au gouvernement de permettre aux hommes qui coupent les bois ronds minces de continuer sinon notre quotidien sera bouleversé complètement, puisque le prix de vente sera à la hausse une chose que nous ne souhaitons pas » indique-t-elle.
Pour celles qui n’ont pas assez de moyens, elles font recours aux menuisiers comme le témoigne Sylla Mamata une autre fumeuse et vendeuse de poisson « actuellement, c’est avec les menuisiers qu’on essaie de chercher quelques résidus de leurs madriers rabotés, nous mélangeons avec quelques cartons jetés par les commerçants ce qui fait il y a assez de fumée et nous rajoutons de petits bois » notifie-t-elle.
Outre les difficultés liées à l’obtention de la matière première, il faut signaler que l’emplacement de la productivité est impropre, des souris guettent à tout moment leurs articles. La santé des productrices est également en danger, aucune protection contre la fumée qui se dégage.
Korka BAH 622 61 12 41