La région administrative de Boké est une zone minière et véritable pourvoyeur de l’économie nationale. Malheureusement les habitants de cette ville bénéficient moins des retombées de l’exploitation minière. Les voiries de la commune urbaine sont dans un état de dégradation très poussée et dégagent beaucoup de la poussière. Les habitants sont dans le désarroi et sont exposés à plusieurs dangers liés à leur santé.
La dégradation avancée des voiries de la commune urbaine de Boké entraîne de la poussière à chaque passage d’engin roulant. Le tronçon le plus touché reste la route nationale numéro trois qui traverse la ville, notamment de Dembaya en passant par Kalabanya jusqu’à Tamakene. Pourtant de nombreux citoyens estiment que la région de Boké décrétée zone économique spéciale, mérite mieux.
Mariam Yeressa réside aux abords de la route à Kalabanya, elle est consciente du danger qu’elle encourt « aujourd’hui nous qui sommes au bord de la route on ne peut pas vivre, actuellement tout le monde est malade parce qu’il y a trop de poussière » a-t-elle expliqué.
A Koulifanya non loin du siège de la commune, Adama Sylla mère de famille est souvent sur le chemin de l’hôpital pour le traitement de ses enfants, elle pense que c’est cette poussière qui est la source de leur maladie « tous mes enfants sont malades enrhumés et chaque fois je les envois à l’hôpital pour leur soin, tout ça c’est à cause de cette poussière » dénonce-t-elle.
Pour pallier à ce problème de santé publique, Mariam Yeressa fait une recommandation aux autorités gouvernementales « nous demandons à l’Etat de faire face à Boké, s’il ne peut pas goudronner cette ville mais chaque matin de venir arroser avec une citerne » recommande-t-elle.
Seydouba Bassy Camara, un médecin rencontré à l’hôpital régional de Boké souligne que plusieurs autres maladies peuvent être contractées par la poussière une fois qu’elle est inhalée sur un individu « il y a plusieurs germes dans cette poussière, et si le vent le soulève alors qu’il y a eu un tuberculeux qui a craché dans l’air et si une personne vient tomber dans ça et inhaler, elle va directement contracter la maladie » explique-t-il.
La santé des populations est menacée, c’est pourquoi le spécialiste recommande le port habituel des masques même après l’épidémie de COVID-19.
Seydouba Bangoura 620 236 416