Le Colonel Mamady Doumbouya président de la Transition a limogé Fatoumata Yarie Soumah, désormais ancienne ministre de la justice et des droits de l’homme, après son opposition à une décision du ministre secrétaire général de la présidence de la république.
Interrogée sur ce limogeage, Anita Traoré présidente et fondatrice de l’association chance et protection pour toutes et Web activiste doute de l’indépendance de la justice guinéenne.
« Clairement l’indépendance de la justice en Guinée ne me rassure pas, lorsque j’ai vu cela, je me suis dit c’est l’un des premiers faux pas du CNRD. Je pense qu’elle a eu raison d’exprimer ce qui ne lui va pas. Même si dans le fond, elle n’a pas respecté la démarche. Lorsque vous êtes dans un endroit, et que vous ne vous sentez plus bien, et que vous n’êtes pas écouté partez>> s’est -t-elle exprimée.
L’activiste estime que l’ancienne ministre a bien fait de réagir <<Pour moi, le limogeage est un faux pas, parce que si les gens qui vous entourent, ne peuvent pas s’exprimer librement c’est déjà un gros problème et surtout lorsqu’il s’agit de la justice. Et je pense qu’elle a eu raison de s’exprimer, aujourd’hui elle n’est plus ministre, mais elle a le mérite d’avoir dit ce qu’elle pense>>, a notifié Anita Traoré
Sur la représentativité des femmes au sein du gouvernement de la transition elle exprime son inquiétude « On n’est pas prise en compte. Ils avaient dit 30%, aujourd’hui on n’est pas à 30% » déplore-t-elle.
Pour rappel, le ministre secrétaire général de la présidence de la république a invité le personnel de la justice à une rencontre avec le président de la transition pour définir la politique pénale de la transition sans pour autant respecter la procédure légale.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour actualitefeminine.com