Il s’agit du collectif des femmes contre les violences sexuelles et obstétricales qui a rencontré ce mardi 11 Janvier à la primature, le premier ministre Mohamed Béavogui. Cette rencontre entre ces organisations de défense des droits des femmes réunies en collectif était d’apporter un message de plaidoirie à l’endroit du gouvernement de la transition.
<<Nous sommes venues voir monsieur le premier ministre au nom du collectif des femmes contre les violences sexuelles et obstétricales pour porter un message de plaidoirie à l’endroit du gouvernement de transition. Vous avez suivi avec nous, courant 2021 les cas de violence sexuelle et obstétricale se sont largement pris une certaine ascendance. Donc pour nous il fallait venir rencontrer la première autorité du gouvernement, porter un message>>, a fait savoir Asmaou Barry présidente de l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC).
Poursuivant sa communication, la porte-parole du jour a étalé les recommandations qu’elles ont eu à apporter au gouvernement de la transition <<Mais nous ne sommes pas venues que pleurer à ses pieds, nous avons également proposé des recommandations. Parmi ces recommandations nous avons une amélioration de la prise en charge médicale, mais aussi judiciaire des violences sexuelles et obstétricales. Nous avons plaidé qu’il ait un laboratoire de police technique et scientifique, ce qui permettrait d’élucider beaucoup plus des cas de violence sexuelle. Également nous avons une autre recommandation c’est celle de former les magistrats sur le traitement judiciaire des violences sexuelles. Parce que nous avons comme l’impression que les affaires de viol qui arrivent devant les tribunaux, c’est comme si c’était négligé ou alors ça prend du temps sans que le jugement ne soit rendu. Et également nous avons souhaité un renforcement des unités médicales légales. Ici à Conakry mais également à l’intérieur du Pays. Tout ceci pour permettre de renforcer les preuves qui pourraient y avoir contre les bourreaux sexuels. Au point de vue éducation parce que c’est une question sociétale, donc nous estimons que la sensibilisation a toute sa place pour permettre plus d’éducation dans la société, nous avons estimé qu’il faille introduire dans les programmes scolaires des programmes dédiés à la sensibilisation contre les violences sexuelles et obstétricales>>, a-t-elle avancé.
À signaler que, la ministre de l’action sociale a pris part à cette rencontre sur invitation du Premier ministre Mohamed Béavogui.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour actualitefeminine.com