A Boké dans la commune urbaine, le charbon de bois, ce combustible utilisé par de nombreux ménages dans cette ville minière connait aujourd’hui un prix d’or. Alors que dans les années antérieures ce produit de ménage était non seulement moins utilisé mais aussi acheté à un moindre coût par les citoyens, actuellement il est très consommé et provoque un surplus dans la dépense de plusieurs foyers. Quant aux vendeuses rencontrées au centre ville, la hausse du charbon dépend de la fixation du prix à partir de la brousse avec les charbonniers et les frais de transport.
La vie devient progressivement chère dans la préfecture de Boké ces derniers temps. Plusieurs observateurs expliquent cette situation par l’arrivée massive des grandes entreprises minières dans cette zone dont plusieurs personnes venues à la recherche de l’emploi. Cet état de fait et la surpopulation dans cette région provoque aussi la hausse de plusieurs produits de première nécessité dont le charbon qui connait aujourd’hui un prix exorbitant, Fatou Kaltamba fait la vente du charbon depuis quelques années « les gens qui montent les fours de charbon de bois dans la brousse nous livrent un sac de charbon à 20 à 25 mille francs, pour le transporter jusqu’ici en ville. Un sac nous coûte entre 6 mille à 7 mille Cinq-Cents, c’est tout ce qui fait que le charbon est devenu cher» explique-t-elle.
Mariam Keïta une mère de famille, juge que ce combustible a connu une grande variation de prix contrairement aux années passées « maintenant là le charbon devient de plus en plus cher, parce qu’en 2018 on achetait un sac à 25 mille, aujourd’hui on l’achète à 35 mille, il y a beaucoup de changement, ça veut dire que le prix a beaucoup augmenté » a-t-elle évoqué.
Pour Adama Bah une autre vendeuse, cette hausse du prix que connait le charbon n’est pas fortuit « nous souffrons énormément pour prendre le charbon dans les villages les amener jusqu’ici. Avant, les monteurs de four coupaient le bois à l’aide des machines tronçonneuses, mais maintenant elles sont interdites, donc ils le font avec la main au risque de se faire arrêter par des agents des eaux et forêts, tout cela fait que le charbon est devenu cher » justifie-t-elle.
Le constat est que dans plusieurs ménages de cette préfecture, la plupart des femmes au foyer n’utilisent que du charbon et font rarement recours aux bois morts.
La conséquence est qu’à ce jour la dépense journalière a connu un surplus et plusieurs pères de famille sont obligés de payer la dépense en même temps le prix du charbon.
Seydouba Bangoura 620 236 416