Les problèmes mentaux qui conduisent souvent à la dépression sont des aspects qui affectent certaines personnes. Cependant en République de Guinée, les citoyens s’intéressent peu à cette problématique qui peut être fatale. Pour donc changer la donne et apporter des éléments d’informations à ce problème, Fatou Barry communément appelée Queenef artiste musicienne, a initié ce samedi 05 février 2022 à Conakry, un atelier d’échange avec des jeunes de la place pour parler des problèmes mentaux et de la dépression. Le siège de Tinkisso service de santé développement durable a servi de cadre pour cette rencontre.
« Les participants seront outillés d’éléments fondamentaux de la dépression et des maladies mentales. Cela permet aux gens de pouvoir vivre avec ces personnes vu que le traitement médical de la dépression peut agir de 30 à 40% mais pour le reste de la guérison, doit être géré par l’environnement dans lequel le malade vit c’est-à-dire si c’est un environnement qui est propice ou pas. Et ce projet part d’une expérience personnelle » explique Fatou Barry.
Les signes de la dépression selon l’initiatrice sont variés. On peut tout de même constater un sentiment de tristesse, d’isolation et pire des pensées suicidaires chez le malade. C’est pourquoi Fatou Barry lance un appel aux différentes familles.
« Je voudrais que les parents sachent vraiment la dépression c’est une maladie car tout ce qui s’attaque au cerveau peut toucher tout le corps. Donc il faudrait qu’ils considèrent que la dépression est une maladie, il ne faudrait pas qu’ils considèrent que la personne qui est atteinte de dépression est une personne qui fait par exprès. il faut plutôt l’aider il ne faut pas la rejeter » lance-t-elle.
Prenant part à cette activité, Aïcha Kallo membre de Tinkisso, chargée des projets bénévolat et du projet parrainage du côté de l’organisation, a exprimé sa satisfaction quant à la qualité du débat sur cette maladie.
« Cette première journée ou étape de formation informative est très importante dans le sens que quelqu’un ose en parler. Ces maladies sont dans presque plusieurs familles où une personne en souffre et personne n’ose en parler parce que c’est un sujet tabou. Les gens en Afrique en général même en occident, pensent que la maladie mentale c’est la folie alors que ça peut-être moi ou une autre personne normale de temps en temps qui va avoir des crises d’anxiété ou qui peut faire une chute. Certains pensent que le malade est fainéant, pas de motivation, alors qu’au-delà de ces caractéristiques il y a déjà des antécédents médicaux » notifie-t-elle.
Au-delà de cette sensibilisation, Fatou Barry demande aussi à l’Etat de se pencher sur cette problématique et qu’il y ait des centres de rééducation pour ces malades.
Korka Bah 622 61 12 41