C’est sous le thème « Accélérer les investissements pour mettre fin aux MGF« , que le ministère de la Promotion Féminine de l’Enfance et des Personnes Vulnérables a célébré ce dimanche 6 février, dans la commune de Matoto, la journée internationale pour l’abandon aux mutilations génitales féminines.
Dans son allocution, la ministre de la Promotion Féminine de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, Aïcha Nanette Conté a mis l’accent sur les statistiques des violences faites aux femmes (VBG) et les mutilations génitales féminines(MGF) en République de Guinée. Selon elle, une enquête de 2018 rapporte une prévalence de 94,5% des MGF chez les filles et femmes de 15 à 49 ans et 39% chez les filles de 0 à 14 ans.
<<Les violences faites aux femmes et aux filles sont devenues une préoccupation mondiale, au regard de la tendance à la hausse de ces pratiques. En Guinée, les manifestations et l’évolution de ces violences prennent un relief particulier à cause du poids des pesanteurs sociaux culturels et la mondialisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui contribuent à exacerber cette pratique sans exclusive par toutes les communautés. Notre pays se trouve malheureusement confronté à ce fléau au regard des statistiques récentes des enquêtes démographiques de la santé. De 2018 qui rapporte une prévalence de 94, 5% des MGF chez les filles et femmes de 15 à 49 ans et 39% chez les filles de 0 à 14 ans>>, a-t-elle indiqué.
Pour éradiquer ce fléau, le maire de la commune de Matoto Mamadouba Tos Camara, invite les structures concernées de mettre la priorité sur l’éducation sexuelle.
<<les leaders religieux, les promotrices de cette pratique, la presse, les ONG , les autorités à tous les niveaux pour y parvenir, il faut accentuer l’éducation sexuelle axée sur les droits humains. Mobiliser plus de ressources en vue de porter une attention particulière aux besoins des femmes et des filles ayant subies ces pratiques>> invite t-il.
Aux dires de la ministre, suite aux statistiques peu reluisantes, le Premier ministre chef du gouvernement a signé au nom du président de la transition et le gouvernement, un engagement contre toutes les formes de violences à l’égard des enfants et les femmes. Cette volonté politique vient conforter les actions en cours afin de circonscrire voir éradiquer ce fléau en Guinée.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour actualitefeminine.com