L’avortement est une pratique bien effectuée en Guinée par de nombreuses femmes ou des jeunes filles suite à des grossesses non désirées. Malgré qu’il soit interdit par les lois guinéennes et qui n’autorise même pas les hommes en blouse de le faire, ce phénomène continue à gagner du terrain dans tout le pays. Cette pratique a cependant, des conséquences néfastes sur celles qui le font d’après les spécialistes.
Même si les victimes ne sont pas officiellement déclarées mais dans la préfecture de Boké et dans les quartiers, plusieurs filles sont indexées du bout des doigts à faire l’avortement. D’après nos enquêtes, la plupart des jeunes filles dont l’âge varie entre 15 à 20 ans, tombent enceinte pour le simple fait qu’elles n’ont aucune notion de se préserver contre les grossesses non désirées. Par peur des parents et de l’entourage, elles font recours à l’avortement clandestin, ce qui n’est pas sans conséquence comme nous explique Dr Sana Diallo.
« Il y a deux types d’avortement: l’avortement spontané qui se fait de façon naturelle, il y a des avortements provoqués qu’on appelle le plus souvent avortement clandestin, c’est l’avortement le plus redoutable et c’est ce qu’on déconseille. Parce-que si cet acte est effectué dans une condition qui est sceptique de façon médicale c’est à dire l’agent qui a effectué le travail n’a pas la main experte ça crée beaucoup de problèmes, la femme ou la fille là dévient stérile. La conséquence la plus néfaste c’est la septicémie, c’est-à-dire que l’infection est généralisée dans tout l’organisme et la personne même si elle est opérée elle risque de mourir » expose-t-il.
Lucie Doualamou une mère de famille consciente des dangers qu’encourt avec la pratique de l’avortement, déconseille et encourage vivement l’utilisation des contraceptifs ou la prise des injections « si tu tombes enceinte tu ne veux pas mettre un enfant au monde et avorter, alors que tu ne sais pas ce que Dieu a prévu pour toi. Nos filles n’ont qu’à accepter de se rendre à l’hôpital, avec le conseil des sages-femmes qu’elles vont leur prodiguer leur sera très utile, ou en prenant soit les injections pour trois mois comme le font d’autres. Les avortements c’est au risque et péril de leur vie » a-t-elle laissé entendre.
Le spécialiste Docteur Sana Diallo soutient l’idée avancée de cette mère de famille avant d’apporter plusieurs conseils à son tour « l’avortement clandestin il faut l’éviter, pour cela il faut se planifier. La planification évite non seulement les avortements clandestins mais aussi ça évite les grossesses non désirées, c’est le conseil que je peux donner à nos jeunes sœurs » conseille-t-il.
L’avortement est interdit et puni par la loi guinéenne et condamne tout médecin qui se livre à cette pratique. Toutefois en république de Guinée notamment à Boké, des agents de santé continuent à le faire dans la clandestinité.
Seydouba Bangoura 620 236 416