‘’ L’approche genre’’ était au cœur d’un atelier d’échange tenu du mardi 08 au jeudi 11 février 2022 à Conakry. Durant ces quatre jours de formation, une vingtaine de personnes issues de différentes structures sont outillées sur les questions liées au genre au sein de leur environnement. Cette initiative de « Aide et Action » consiste à renforcer l’approche genre dans des initiatives communautaires qu’elle accompagne.
<<La question du genre étant une orientation transversale, donc une priorité au sein de Aide et Action, il était important qu’on se retrouve entre acteurs opérationnels, partenaires de nos interventions et bénéficiaires pour questionner nos pratiques, savoir qu’est-ce qu’on est entrain de faire ? Qu’est-ce qu’on devrait faire ? Et qu’est-ce qu’on doit améliorer ? Et pour quel changement ? Ce travail va permettre de renforcer l’approche genre au sein de Aide et Action dans son organisation elle-même, mais aussi appuyer les partenaires avec lesquels nous travaillons, la cible pour et avec laquelle nous travaillons pour une prise en compte effective du genre >>, explique Diariatou Diallo représentante Aide et Action Guinée.
Selon elle, l’objectif visé est de mettre fin aux inégalités sociales << L’attente c’est de voir une amélioration, un changement parce qu’aujourd’hui on a réussi à travers les exercices que nous avons fait courant cet atelier, à comprendre non seulement des facteurs d’oppression qui existent, mais aussi des privilèges qu’on accorde à certaines catégories de personnes et qui au final favorisent des inégalités sociales de par leur cycle de reproduction. Ce que nous voulons, c’est d’amener non seulement nous, mais aussi les partenaires et bénéficiaires vers un changement qui prend en compte un droit équitable pour tout le monde>>, a-t-elle notifié.
De son côté Ada Bazan consultante, met l’accent sur les outils utilisés <<ce sont des outils où on amène des personnes à réfléchir sur leur environnement. Depuis où on habite, pourquoi on est discriminé ? Est-ce qu’on est discriminé parce qu’on est un jeune homme habitant d’un quartier populaire ? Parce qu’on est une jeune femme qui ne prend pas part à la prise de décision ? Avec ces outils on commence à tirer les filles qui soutiennent les discriminations et qui sont complexes >>, a-t-elle précisé.
Chez les participantes, cet atelier est une réussite totale << quand on parle de genre j’avais une idée très différente de ce que je viens d’apprendre aujourd’hui. Quand j’entendais parler du genre je pensais directement au sexe masculin et féminin. Mais à travers l’atelier de formation qu’on vient de suivre, on comprend que le genre n’est pas simplement ces deux sexes, il faut prendre en compte ses intersections>> dit Aïssata Baldé.
À noter que, cet atelier d’échange est marqué par des exercices pratiques assortis de perspectives novatrices.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour actualitefeminine.com