Les femmes de la commune rurale Baro, relevant de la préfecture de Kouroussa, et située à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Kankan, restent confrontées à d’énormes difficultés, notamment au manque d’eau potable et à l’accès aux soins sanitaires.
En outre, l’employabilité des jeunes de la localité est un autre souci que traverse cette communauté comme l’indique Aminata Kanté porte-parole des femmes de Baro.
« Notre difficulté majeure aujourd’hui est que nos enfants ont terminé les études mais sans emploi. Il y a aussi un problème d’eau potable pour les femmes. Les frais de l’APEAE sont très exorbitants pour nous, et nos maris sont des cultivateurs, ce qu’ils gagnent dans les champs sont toujours orientés pour l’APEAE afin de payer les enseignants, c’est à cause de ça plusieurs femmes ont refusé d’envoyer leurs enfants à l’école. Et le manque de médicaments pour les femmes se pose avec acuité au centre de santé» dénonce-t-elle.
Eu égard à toutes ces difficultés, elle lance un appel pressant aux nouvelles autorités en ces termes.
« Nous demandons aux autorités de regarder la commune de Baro pour mettre fin à nos calvaires, ça ne va pas ici. Dans notre communauté, c’est la vraie réalité que je vous dis. Et surtout chez nous les femmes souffrent énormément. Il faut que le gouvernement nous aide dans ce sens pour alléger nos charges » lance-t-elle.
Hormis ces maux dont souffrent les dames de la sous-préfecture de Baro, la communauté fait face aussi à l’enclavement des pistes rurales.
Facely Sanoh depuis Kankan pour actualitefeminine