Les élèves maîtres de l’école normale des instituteurs ont manifesté dans la matinée de ce lundi devant leur école. Ces instituteurs réclament le payement de leur bourse d’entretien de deux trimestres équivalant à un million quatre-vingts mille francs guinéens. Ils préfèrent bouder les cours jusqu’au jeudi et promettent de passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait.
Dès 9h tous les élèves maitres de l’école normale des instituteurs se sont regroupés devant le grand portail de cette école située dans le secteur N’Dantari dans la commune urbaine Boké. Tous habillés dans leur tenue de couleur noire blanche, brandissant des pancartes, ils réclament le payement de leur bourse d’entretien. Ils disent ne pas avoir perçu cette bourse depuis deux trimètres estimée à 540.000 par trimestre.
Face à ce retard prolongé dans le payement, ce lundi matin ils ont décidé finalement de bouder les cours pour exiger à l’Etat de s’acquitter de son devoir. Leur président Mathieu Loua a laissé entendre « c’est pour manifester notre cri de cœur face au retard accusé dans le payement de nos bourses, cela ne nous permet pas de se concentrer sur nos cours, il y a certains de nos amis qui sont obligés de faire d’autres activités comme chauffeurs de taxi moto pour satisfaire leurs besoins, ils n’ont qu’à regarder notre situation » invite-t-il aux autorités du pays.
Le non payement de ces primes d’incitation dégrade les conditions de vie de plusieurs pensionnaires, surtout ceux qui vivent en dehors de leur famille et qui n’ont plus la possibilité de payer leur loyer. Ils se retrouvent face à des problèmes avec les bailleurs, comme en témoigne Mariam Doumbouya élève maitre en 2eme année « nous souffrons, aujourd’hui nous avons des difficultés avec les propriétaires de maison, ils nous disent que nous refusons de leur payer le loyer » explique-t-elle.
Le directeur par intérim de l’ENI de Boké Youssouf Soumah très conscient de leur situation a sensibilisé ces étudiants et leur a demandé de retourner dans les salles de classe avant de rassurer que sa hiérarchie est déjà informée « on ne peut les défendre que s’ils sont en situation de classe, c’est pourquoi nous les sensibilisons de reprendre les classes. En ce moment même tout est remonté au niveau du département » informe-t-il.
Ces élèves instituteurs préfèrent bouder les cours jusqu’au jeudi, et si rien n’est fait ils projettent une manifestation dans les rues de la préfecture selon leur porte-parole avant d’appeler le président de la transition à faire face à leur situation.
Seydouba Bangoura 620 236 416