L’équipe d’animation weekends lecture a célébré ce samedi 05 mars à Conakry, les deux (2) ans d’existence de l’initiative « weekends lecture » sous le thème: « le livre vecteur de développement social, quel rôle doivent jouer les jeunes ? ». Cette initiative vient d’un groupe de jeunes guinéennes et guinéens soucieux de l’amélioration de la qualité d’apprentissage en Guinée et l’acquisition d’une culture littéraire et scientifique auprès de la population à travers la promotion de la lecture. Elle consiste à se déconnecter de son téléphone et se connecter au livre durant deux heures de lecture.
Kadiatou Kouboura Baldé coordinatrice revient sur la genèse « Nous sommes partis d’un constat selon lequel, les jeunes délaissent de plus en plus la lecture et s’adonnent d’avantage aux réseaux sociaux. Et cela n’est pas sans conséquence directe sur leur apprentissage, leur niveau d’expression écrite et orale et leur culture générale. Cette situation est aggravée par la prolifération des médias sociaux notamment des films de divertissement, ainsi que les jeux vidéo auxquels les jeunes gens et même les adultes s’adonnent » a-t-elle expliqué.
Parlant du bilan Kouboura dresse « Weekends lecture a connu des hauts et des bas, tantôt avec une forte affluence et tantôt avec une baisse. Cependant, sauf cas de force majeure cette initiative hebdomadaire s’est toujours tenue chaque samedi de 15 heures à 17 heures où les participants s’évadent et voyagent à travers le monde en étant juste connectés en livre. Les participants se chiffrent en milliers et sont de toutes les classes sociales (…). Après seulement un mois d’existence, Weekends lecture s’est déployé à l’intérieur du pays et à moins d’un mois, nous avons enregistré 11 commissions weekends lecture dans 11 villes de la Guinée » a notifié la coordinatrice.
Présent à cette cérémonie Oumar Doumbouya Directeur Général de l’enseignement supérieur, se réjouit de l’initiative et invite les jeunes à emboîter le pas « c’est une initiative salutaire que les jeunes de leur propre chef s’organisent, chaque week-end viennent se consacrer deux heures à la lecture en laissant de côté leur téléphone n’est qu’un signe extraordinaire. C’est un signe du développement culturel de notre nation, et ça on en a besoin. On ne peut que les féliciter et faire appel à d’autres jeunes de mettre en place ce type d’activité culturelle afin que nos jeunes soient occupés en plus de l’université » a-t-il lancé.
Du côté des participants, weekends lecture est un ouf de soulagement. C’est le cas de Diallo Issatou Bella « j’ai acquis beaucoup, j’ai lu beaucoup d’œuvres et dans le livre il y a du savoir. Durant ces deux dernières années ça m’a permis de connaître beaucoup de choses et ça m’a permis de m’ouvrir à de nouveaux horizons. J’ai eu à participer à des concours, des panels » indique-t-elle.
Par ailleurs, la coordinatrice a souligné quelques difficultés notamment le manque d’accompagnement financier durant ces deux ans.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour actualitefeminine.com