Les autorités de Kindia ont lancé ce mardi 15 mars 2022, une opération de déguerpissement au marché Pèreyah dans la commune urbaine. Ce déguerpissement s’inscrit dans le cadre de la reconstruction dudit marché. Mais cette opération a suscité beaucoup de réactions chez certaines femmes qui se demandent où aller en attendant la fin des travaux.
Pour se faire entendre, elles ont bloqué la route pendant plusieurs heures et les forces de l’ordre sont intervenues pour ramener le calme.
Rencontrée au marché Pèreyah Aïcha Touré exprime sa frustration << Nous sommes là depuis hier soir au lieu de nous laisser à nos places habituelles, ils disent vouloir nous donner autres places qui n’existent même pas. Nous avons tous été déguerpis, les vieilles personnes ne supportent plus cet état de fait, elles sont rentrées mais nous nous sommes là à pleurer de notre sort parce que ça ne va pas au marché de Kindia et nous comptons poursuivre les manifestations jusqu’à barricader les rues si les autorités ne réagissent pas. Ce que nous demandons aux autorités c’est de nous aider à avoir un lieu où faire notre petit commerce en attendant la fin des travaux >> s’insurge-t-elle.
Les lieux sont clôturés par des tôles pour pouvoir commencer les travaux de construction. Un désordre s’est installé au marché pendant un bon moment.
Mais pour en savoir plus sur les points de revendication, Mamaïssata Camara présidente des femmes mareyeuses de Kindia a posé quelques conditions.
<<Ce que je veux face à cette situation, c’est de compter d’abord le nombre de hangars qui sont détruits ensuite nous envoyer le nouveau plan du marché parce que nous ne voulons plus être confrontés aux magouilles précédentes au niveau des autorités comme ce qui s’est passé au marché Wambelé. Et après la construction, il ne faudrait pas qu’il nous imposent des taxes qu’on ne pourra pas payer. Voilà les points qu’on a demandé aux autorités de mettre sur papier ils vont signer et nous aussi on va signer pour la garantie à long terme>> dit-elle.
Ces femmes sont confuses et ne savent plus où s’installer pour le moment. Mais tout de même, elles demandent l’aide des autorités pour avoir de la place. Mais reste à savoir si cet appel tombera dans de bonnes oreilles.
Samba Diallo