La première édition du concours « elles s’expriment » s’est tenue à Conakry du mercredi 30 au jeudi 31 mars dans la commune Ratoma. Organisée par le cercle des jeunes filles battantes et libres de Guinée, ce concours qui a regroupé environ six (6) écoles venues dans les communes de Matoto et Ratoma est marquée par un débat sur les violences sexismes en milieu scolaire.
Selon Djénab Sow chargée de communication du projet, le choix de ce thème vient d’un constat qui révèle que la problématique du sexisme en milieu scolaire est moins débattue <<nous avons choisi le thème sexisme en milieu scolaire parce que c’est un thème que beaucoup n’en parlent pas. On parle de violence basée sur le genre, on parle de harcèlement mais beaucoup ne parlent pas de la discrimination que les élèves sont en train de subir en classe. Nous ne parlons pas des harcèlement que les élèves sont victimes en classe, raison pour laquelle nous avons choisi cette fois-ci le thème sexisme en milieu scolaire en parlons-en>>, a-t-elle expliqué.
C’est pourquoi elle précise que l’objectif est d’amener plus de personnes autour de ce thème <<On a choisi ce thème pour donner la chance à beaucoup de personnes de s’exprimer sur le harcèlement, les moqueries sexistes, des paroles sexistes qui sont victimes en milieu scolaire>>, a fait savoir Djénab Sow.
En sa qualité de paneliste, Diariatou Diallo activiste de la société civile et féministe invite les élèves à communiquer autour de ce fléau <<on a été invité pour échanger avec différents élèves de différents établissements scolaires à Conakry pour discuter de comment est-ce que les actions qui sont en train d’être menées sur le terrain comment est-ce que nous le faisons en tant qu’acteurs de la société? Et quelles sont les mesures qui ont été prises par le gouvernement pour lutter contre les violences sexistes et également quelles seraient les conséquences de ces violences là sur les élèves qu’ils soient filles ou garçons. Mon message a été de demander aux jeunes élèves d’accepter de parler des violences qu’ils subissent en milieu scolaire. Ce n’était pas uniquement adressé aux jeunes filles parce que le plus souvent quand on parle de violence sexiste on pense que c’est uniquement l’élève fille qui est concernée, alors qu’il y a aussi des jeunes garçons qui sont victimes mais la société a fait de telle sorte que le garçon parle moins de ses douleurs>>, a-t-elle lancé.
Pour sa part, Barry Fatoumata Foulah participante du concours rassure <<ce concours m’a apporté beaucoup la connaissance parce que pour moi ce sujet m’étais inconnu. Je compte sensibiliser commencer par ma propre famille, mes amis, mais aussi mes profs car pour moi le sexisme est un fléau qui retarde le développement des jeunes filles>>, promet-elle.
Durant ces deux jours de concours, des panels de discussion ont été tenus par des encadreurs, élèves et activistes de la société civile.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour actualitefeminine.com