A quelques jours de la fête de l’Aïd El Fitr, une journée marquant la fin des trente jours de jeûne et d’intense adoration de Dieu, à Boké l’ambiance se fait sentir dans plusieurs endroits de négoces. Au marché hangar par exemple et au marché de Tamakenen ou encore à celui de 400 à Yomboya, ces établissements commerciaux restent envahis par des vendeuses et des parents venus acheter des habits de fête pour eux et pour les petits enfants. Malheureusement les commerçants évoquent une rareté de la clientèle, tandis que les acheteurs dénoncent la flambée des prix.
Après un mois de purification dans la pénitence et dans l’observation correcte des règles de l’islam, tout musulman souhaite célébrer la fin du jeûne dans une ambiance de joie et dans la festivité. Depuis quelques jours, les fidèles musulmans de Guinée à l’instar de leurs coreligionnaires, s’apprêtent à célébrer cette fête de l’Aïd El Fitr.
Partout dans la commune urbaine, les centres de négoces sont pris d’assaut par les consommateurs qui se précipitent pour s’acheter des habits et certains articles pour mieux être dans le temps avant le jour. Malheureusement, plusieurs acheteurs sont surpris de découvrir dans ce moment précis l’observation à la hausse de plusieurs collections pour des adultes et pour les petits enfants.
C’est dans ces circonstances que nous avons rencontré Aminata Awad mère de famille au marché 400 très surprise de découvrir ce nouveau visage du marché « Je suis venue faire des achats, mais tout est cher et Je n’ai rien acheté pour mes enfants, partout où tu demandes si on ne te dit pas 300 mille c’est 200 mille, je n’ai pas pu acheter quelque chose» se lamente-t-elle alors qu’elle continue à faire la ronde dans le marché.
Aminata Diallo, mère de famille se retrouve aussi dans les mêmes circonstances. Accompagnée de ses deux petits-enfants, elle juge les prix trop chers cette année contrairement à l’année dernière « je suis venue acheter des habits et des chaussures pour mes enfants, mais vraiment cette année j’ai constaté que les prix sont trop chers, quand même j’ai pu selon mes moyens acheté des chaussures et des habits pour mes enfants » déplore-t-elle.
Cette situation économique des parents affecte sérieusement l’écoulement des marchandises au niveau des vendeuses « il n’y a pas d’achat, c’est vrai on reçoit des clients, mais ils veulent qu’on leurs revendent les chaussures à des prix en gros, et comment nous aussi on va tirer nos intérêts » s’interroge-t-elle sous anonymat.
A cause de la hausse vertigineuse des prix et la conjoncture actuelle des responsables de foyers, beaucoup de citoyens affirment déjà leur inquiétude quant à la satisfaction de leurs enfants qui veulent se voir dans les nouvelles tenues le jour de la fête comme leurs amis.
Seydouba Bangoura 620 236 416