Dans la commune urbaine de Kankan, nombreuses sont aujourd’hui des jeunes filles élèves, étudiantes qui abandonnent l’école par manque de soutien. Elles s’orientent vers le secteur informel notamment la coiffure pour pouvoir gagner leur vie. Ce qui explique d’ailleurs la floraison de salons de coiffure à travers la ville. Toutefois, les difficultés que rencontrent ces jeunes dans l’exercice de ce métier ne sont pas les moindres.
Aicha Camara est une élève de la 11ème année. Parallèlement à ses cours, elle pratique également la coiffure.
« Je suis élève en ce moment, mais je me débrouille dans ce secteur de coiffure à Kankan, pour pouvoir satisfaire à mes besoins, malgré les multiples difficultés au quotidien j’arrive quand même à surmonter afin d’avoir un avenir meilleur pour ma famille et mes parents » explique-t-elle.
Contrairement à Aicha, Hadja Bintou Diané a arrêté les cours en 6ème année pour suivre sa passion qui est la coiffure. Selon elle, étudier ou pas n’est pas ce qui est important, mais le plus important pour elle, c’est d’avoir un métier où l’on peut gagner sa vie en toute indépendance, d’où cette invite à l’endroit de ses pairs.
« Depuis la 6ème année j’ai laissé l’école par manque de soutien, c’est ainsi je suis venue dans la coiffure. Mais aujourd’hui je peux dire Dieu merci dans la mesure où j’arrive à régler mes problèmes sans l’aide de mon mari, et ma famille également se porte bien grâce à ce métier. Donc, les filles doivent s’intéresser aux différents métiers même si, elles sont élèves c’est extrêmement important dans la vie d’avoir un métier » lance-t-elle.
Ces jeunes filles, invitent le gouvernement à investir davantage dans le secteur privé en vue de diminuer le chômage dans le pays.
Facely Sanoh depuis Kankan pour actualitefeminine