Le ministère de la communication et de l’information en collaboration avec les associations de presse célèbrent actuellement en différé, la journée mondiale de la liberté de la presse. Cette année, le thème retenu est ‘’ Journalisme sous l’emprise du numérique’’. En Guinée, plusieurs médias s’intéressent au numérique pour pouvoir véhiculer les informations dans l’instantanéité. Cependant, des Hommes de médias sont confrontés à plusieurs difficultés liées au numérique.
Réagissant à notre micro, Aminata Pilimini Diallo fondatrice du site actu-elles.info estime que les défis sont énormes pour l’accès aux informations via le numérique « on a débit très faible et c’est très cher. Les journalistes ne sont pas du tout accompagnés techniquement et financièrement. Il faut que nous ayons une bonne connexion accessible et moins chère. Faire comprendre aux gens l’importance du numérique. Ici on donne l’importance plus à la radio, à la télé qu’à l’internet pourtant le numérique c’est l’instantanéité. Il faut l’éducation numérique car les lecteurs et lectrices confondent souvent notre position que nous publions sur nos pages et nos articles sur nos sites, souvent on est attaqué » précise-t-elle.
Pour sa part, Diaraye Diallo journaliste à la RTG et présidente de l’association des professionnelles africaines de la communication APAC Guinée, prône pour la formation des journalistes « nous sommes au 21ème siècle, le monde a évolué et le journalisme évolue avec. Avant à la RTG par exemple, on utilisait la version analogique, quand il y avait une activité à l’intérieur du pays, il fallait que le reporter revienne pour que l’élément soit prêt. Tel n’est plus le cas maintenant. Et j’inviterai les journalistes à se former. Le numérique est facile mais il faut apprendre. Il faut être JRI (Journaliste Reporter d’Images), donc la formation reste un défi majeur pour les journaliste surtout pour les femmes journalistes » indique-t-elle.
Même son de cloche chez Hassatou Lamarana Bah fondatrice du site actualitefeminine.com et reporter à kalenews.org « il faut que les journalistes s’intéressent davantage au numérique pour faire passer l’information. Savoir la fréquence de la publication sur le site et au partage sur les réseaux sociaux. Faire attention surtout aux fake news, car certains Hommes de médias se précipitent à publier des informations sans pour autant vérifier et cela décrédibilise le média car l’internet est viral » suggère-t-elle.
Durant trois jours allant du 04 au 06 mai, les Hommes de médias profiteront de cette occasion pour parler de leurs difficultés, des défis liés à la liberté de la presse en république de Guinée et tirer des recommandations pour assainir cette corporation.
Hasso Bah