Ce mercredi 22 juin, la population de Conakry est confrontée à un manque criard de transports en commun. Motif, une pénurie du carburant à la pompe depuis quelques jours. Très tôt dans la matinée, détenteurs d’engins roulants fixent le prix du tronçon à leur guise. Les prix varient entre 18.000 GNF à 25.000 GNF le tronçon pour les taxi-motos et de 2.000 à 4.000 GNF par tronçon pour les voitures.
Dans les stations de service, c’est une foule incommensurable qui est en vue. Sur la route le Prince dans la commune de Ratoma en passant sur l’autoroute Fidel Castro, le constat reste le même. Des engins roulants notamment des motos, des voitures personnelles et transports sont rangés en fil pour se ravitailler d’essence. D’autres viennent avec des bidons de 20 litres pour s’en procurer. Conséquence, les tronçons sont fixés selon l’humeur du conducteur.
Diallo Fatoumata vendeuse de carburant au marché noir explique le calvaire « depuis le matin nous sommes venus faire la queue pour chercher le carburant que nous allons revendre dans le quartier de 15.000 jusqu’à 20.000 GNF selon notre volonté. Je reconnais quand même ce n’est pas bon de profiter sur le dos des gens mais c’est la situation actuelle du pays qui nous oblige » indique-t-elle.
Au rond-Point de Cosa dans la commune de Ratoma, Mamadama Sylla citoyenne a du mal à avoir un transport en commun « je suis là depuis 6h et il est 8h jusqu’à présent je n’ai pas eu un taxi pour le centre-ville. Les taxis motards nous disent 50.000 GNF. J’invite le gouvernement à revoir cette situation car nous souffrons à cette allure » se lamente-t-elle.
Contrairement aux autres journées ouvrables, celle de ce mercredi a connu peu de voitures sur la route. Le trafic routier était carrément paralysé et peu de véhicules étaient visibles.
Korka Bah 622611241