Dans sa récente sortie médiatique pour faire le bilan de son département lors de l’immersion gouvernementale, la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables a annoncé que des exciseuses ont déposé les couteaux dans les préfectures de Tougué et Lola. Toutefois, l’inquiète se pose ! plusieurs d’entre elles reprennent les couteaux après ces cérémonies d’abandon de mutilations génitales féminines. Réagissant à cette préoccupation, Aïcha Nanette Conté précise que des actions sont mises en place pour accompagner ces femmes qui n’ont aucune activité génératrice de revenu.
« Depuis les 15 dernières années, les exciseuses qui ont déposé les couteaux avaient des activités génératrices de revenu. Mais il faut reconnaitre malgré que cela se faisait, elles reprenaient le couteau. Alors récemment, depuis cinq ans il y a une autre stratégie qui est mise en œuvre, on accompagne les femmes nous leur soutenons et nous leur formons sur les compétences de vie courant mais aussi sur les méfaits de ces pratiques. C’est lorsqu’elles ont compris, qu’elles décident au sein de leur communauté pour faire la cérémonie d’abandon des mutilations génitales féminines. A côté on leur demande dans quoi elles veulent travailler, elles choisissent et elles sont accompagnées, nous ne les abandonnons pas » explique la ministre.
En outre, ces anciennes exciseuses deviennent des relais pour les campagnes de sensibilisation d’abandon aux MGF « les renforcements de capacité continuent car elles doivent être utilisées pour faires les sensibilisations, des formations autour des autres villages. Donc elles ont de quoi s’occuper, travailler, et ne plus penser à exciser les filles » notifie-t-elle.
Sachant bien que les grandes vacances ont débuté le 1er juillet, moment propice pour certaines familles d’amener leurs filles en excision, la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables tape le doigt sur la table « la loi guinéenne l’interdit et le code de l’enfant en fait foi. Toutes celles qui vont se prêter à cela devront subir la rigueur de la loi en la matière » conclut-elle.
Hasso Bah