Les préparatifs pour la fête de Tabaski vont bon train à Kindia. Là, les fidèles musulmans s’apprêtent à célébrer cette fête dans un contexte de crise économique caractérisée par la hausse du prix des moutons et d’autres articles dans le grand marché. Une situation qu’ils déplorent.
Au parc à bœuf situé à caravansérail, se procurer d’un mouton est devenu une véritable traversée du désert pour les fidèles musulmans de Kindia qui souhaitent immoler un bélier à l’occasion de l’aïd-el-kébir. Pour cette cliente rencontrée le prix d’un bélier est exorbitant.
<< Le prix des béliers est à la hausse en tout cas si tu veux avoir un bon bélier il faut les 1million 800.000 jusqu’à 3 millions de francs guinéens. Et ça c’est le bélier seulement sans compter autres articles qu’on doit chercher pour la fête. Je pense que ça ce n’est pas bon chaque année les vendeurs profitent de cette fête pour augmenter le prix des moutons. Nous demandons à l’autorité de veiller sur cette affaire qui est en train de fatiguer la population. Étant musulmans ils ne devraient pas faire une chose pareille>> a laissé entendre Néné Aye Bah.
Mamadouba Cissé marchand de petits ruminants se justifie et dénonce la rareté des clients <<Nous ne sommes pas des éleveurs donc nous achetons les moutons dans les marchés hebdomadaires des sous-préfectures de Bangouya, Madina Oula, Samaya ou Molota de là nous payons le transport et nous faisons d’autres dépenses car quand tu envoies les bêtes parfois ça peut faire une semaine ou deux sans que ça marche et là où on achète aussi c’est cher. Ensuite cette année on n’a pas de clients les gens viennent en compte-gouttes>> dit -il.
Ils ne sont pas les seuls à se plaindre. Chez les tailleurs c’est la même situation explique maîtresse Salimatou Camara<< Cette fois-ci nous n’avons pas travaillé comme d’habitude. Il n’y a pas assez de clients les gens ont préféré garder leurs Habits de la fête de Ramadan pour porter ça parce qu’il n’y a pas d’argent. Les gens sont pauvres, les citoyens souffrent énormément de manque d’argent » indique-t-elle.
De là, nous nous sommes rendus chez les vendeurs d’habits prêt à porter où Ibrahima Beneami Diallo deplore la rareté des clients « certains clients qui viennent demander dès que tu dis le prix, ils disent que c’est trop, qu’ils vont revenir mais ils ne reviennent plus » explique t-il.
D’après le constat, il y a un manque d’engouement en ville mais tout de même, les citoyens de Kindia comptent célébrer la fête de Tabaski en fonction de leurs moyens.
Mamadou Samba Diallo 620135213