A Boké, la crise de carburant persiste toujours dans la commune urbaine. Deux jours déjà, les citoyens de cette ville minière ont du mal à s’approvisionner en essence dans les stations-services. Toutes les stations sont fermées, exceptée celle de l’UTS à Koulifanya, qui se retrouve prise d’assaut par des détenteurs d’engins roulants. Dans la matinée de ce mercredi 13 juillet 2022, l’essence est vendue sur le marché noir aux alentours de 15 à 25 mille francs guinéens le litre.
La précédente crise n’a été que d’une courte durée dans la préfecture de Boké. Depuis maintenant deux jours, la population est confrontée à une nouvelle crise de carburant dans les différentes stations de la commune urbaine. Du constat de cette journée de ce mercredi, il ressort que toutes les stations sont fermées sauf celle de l’UTS située à Koulifanya, qui se retrouve envahie par les motards et les véhicules. Sur les lieux, c’est un tohu-bohu total et difficile pour les gérants de maîtriser la foule.
Sur place, plusieurs femmes revendeuses de l’essence au marché noir sont visibles avec leurs bidons mais malheureusement pour elles, les pompistes donnent priorité aux détenteurs de motos et des véhicules « je suis là depuis le matin je plaide les pompistes pour me servir le bidon ils refusent. Je suis jusqu’au village et nous sommes très loin des stations » a expliqué une vendeuse d’essence au marché noir sous couvert d’anonymat.
Sur la piste jusqu’au niveau de la chaussée sur la route nationale, une longue file d’attente est créée par les clients. Mamadou Saliou Diallo y a passé des heures, il continue toujours à patienter mais déplore tout de même le comportement des pompistes qui favorisent quelques-uns parmi eux « je suis là depuis près de 4 heures maintenant pour pouvoir me procurer du carburant, mais les pompistes sont en train de favoriser les gens alors qu’ils nous ont trouvé ici » a-t-il fustigé.
Sur le marché noir, le litre est vendu autour de 15 à 25 mille francs guinéens dans la commune urbaine témoigne Moryba Gbémou jeune conducteur de taxi-moto.
Les détenteurs de bidons ne sont plus autorisés à être servis, la plupart d’entre eux se rendent dans la sous-préfecture de Kolaboui, une localité située à 22 kilomètres du chef-lieu de la préfecture pour acheter le carburant. Dans les autres stations-services non fonctionnelles à l’image de TMI, le gérant annonce avoir fait la commande depuis plusieurs jours mais n’a aucune idée sur les raisons du retard.
Seydouba Bangoura 620 236 416