Manifestation des jeunes ce vendredi 29 juillet 2022 à Kolaboui pour exiger le retour du courant électrique. Après la rupture de la fourniture le 26 juillet dernier suite à la déconnexion du réseau de GEK qui réclame 17 mois d’arriérés, les populations ne supportent plus l’obscurité. Ce vendredi, des citoyens de la localité ont très tôt barricadé la voie ferroviaire de la CBG et brûlé des pneus créant ainsi une paralysie des activités du chemin de fer.
C’est une manifestation des jeunes qui a très tôt démarré dans la sous-préfecture de Kolaboui. Ils se sont mobilisés, munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire PAS DE COURANT PAS DE PASSAGE, avant de poser des barricades sur la voie ferrée et brûler des pneus sur le passage. C’est ainsi qu’une des locomotives de la CBG en partance vers la mine de Sangarédi est tombée sur ce mouvement. Le train a été immobilisé quelques minutes avant de se frayer difficilement le chemin. Sur les lieux les jeunes expriment leur déception et veulent voir plus clair dans cette affaire qui oppose le DG de GEK et l’ANAIM « depuis 04 jours nous n’avons pas de courant, désormais on veut savoir entre le gérant qui est une privée et l’ANAIM qui a raison, demain à 08 heures, jeunes, hommes et femmes tout le monde n’a qu’à se rendre chez le patriarche on va écouter ce qui va se passer » a-t-il interpelé.
Quelques minutes plus tard, les autorités sous-préfectorales et communales s’impliquent pour maîtriser les jeunes. Quelques responsables de quartiers et de la jeunesse sont d’urgence convoqués chez le sous-préfet afin de surseoir à la manifestation. Devant le mouvement Seny Kéita chef secteur de Remblai transmet son message « le sous-préfet et le maire m’ont appelé en compagnie de certains de vos amis, ils mont chargé de vous dire d’enlever les barricades qu’ils ont appelé la coordination de l’ANAIM qui sera là demain chez le patriarche » a-t-il transmis la commission aux jeunes parmi lesquels y était présentes quelques femmes.
Safiatou Camara une jeune femme a à son tour averti les autorités à vite ramener le courant et déplore ces actes de banditisme dont elles sont victimes dans l’obscurité « nous voulons qu’ils nous ramènent le courant, nous les vendeuses qui sortons à l’aube on est souvent victime d’attaque la nuit par des bandits, s’ils refusent de nous ramener très vite le courant on va sortir et on n’est pas prête à reculer » a-t-elle lancé.
Selon nos informations, en plus d’exiger le retour du courant électrique, la population veut également que la centrale soit désormais gérée par la commune rurale et non par des entreprises privées. Une délégation de l’agence nationale de l’aménagement des infrastructures minières est attendue ce samedi en vue d’une négociation chez le patriarche de Kolaboui.
Seydouba Bangoura 620 236 416