A Boké dans la commune urbaine en ce 21ème siècle, il y a encore des femmes enceintes qui préfèrent accoucher dans les quartiers avec des vielles personnes ou encore dans les maisons d’accouchements. Cette situation n’est pas sans conséquence pour leur vie et celle de leur bébé. Beaucoup parmi elles ont souvent eu des complications graves jusqu’à perdre la vie ou donner naissance à des morts nés.
Malgré les sensibilisations de l’Etat guinéen à travers le ministère de la santé autour des femmes enceintes dans les médias à se rendre dans les hôpitaux, jusqu’à la gratuité de quelques charges notamment l’accouchement par voie césarienne, dans la préfecture de Boké, plusieurs femmes préfèrent accoucher en famille que dans les hôpitaux. C’est le cas de Mariam Sow une mère de famille qui a eu plusieurs enfants sans se rendre à l’hôpital « j’ai aujourd’hui quatre enfants, je les ai tous eu à la maison, au quartier. Nous avons une vieille qui s’occupe bien de nous, avec elle on accouche sans aucun problème, elle est là avec nous on n’est pas obligée de partir jusqu’à l’hôpital » A-t-elle confié.
Si Mariam Sow ne voit pas d’inconvénient en accouchant à la maison, cette autre dame sous anonymat a failli perdre la vie pour sa négligence à se rendre dans une structure sanitaire spécialisée « J’ai deux enfants, j’ai eu un dans le quartier et le second à l’hôpital, mais l’enfant que j’ai eu à la maison m’a créé assez de complications, ce sont mes amies qui m’ont présenté une femme dans le quartier, et pendant l’accouchement je me suis dirigée vers elle, mais j’ai eu beaucoup de difficultés et finalement on m’a transféré à l’hôpital » se rappelle-t-elle avant de dire que depuis lors elle se dirige désormais vers le centre de santé et l’hôpital régional de Boké.
A la maternité de l’hôpital régional de Boké, médecin Cheffe Aminata Diallo fait le constat sur la fréquentation des femmes enceintes dans cette structure sanitaire « la maternité de l’hôpital régional de Boké est fréquentée par les femmes enceintes mais parfois le taux change vu qu’il y a d’autres qui préfèrent aller dans les cliniques et dans les maisons d’accouchements. C’est quand elles ont des problèmes maintenant, elles font recours à l’hôpital, souvent nous recevons des cas comme ça, mais on les gère parce qu’on est formé pour ça » informe-t-elle.
Plus loin, la spécialiste invite toutes les femmes à se rendre à l’hôpital qui selon elle est le seul moyen pour éviter des cas de complications qui souvent les conduisent à la mort ou à celle de leur nouveau-né.
Seydouba Bangoura 620 236 416