A Boké, l’entrée en vigueur du communiqué du ministère de la pêche et de l’économie maritime annonçant le repos biologique du 1er juillet au 31 août 2022 affecte l’activité des femmes mareyeuses. A ce jour, le prix du poisson a connu une hausse dans la commune urbaine, les consommateurs et les vendeuses de poisson appellent l’Etat au secours face à la rareté des produits halieutiques.
Même si la décision instituant le repos biologique prévoit la suspension de l’exportation et la réexportation de toutes les espèces de poisson, la ville de Boké en subit les conséquences. La rareté de poisson commence déjà à se faire sentir sur les marchés de la commune urbaine. Fatou Camara, vendeuse de poisson au marché hangar explique son calvaire « nous souffrons depuis que l’Etat a déclaré le repos biologique. Nous gagnons difficilement le poisson et c’est trop cher. On achète actuellement sept petits poissons à 20 mille, ce qu’on achetait par le passé 4 à 5 poissons à 5 mille » explique-t-elle.
Ces femmes rencontrent plusieurs difficultés au port artisanal pour se procurer du poisson, comme le témoigne cette autre mareyeuse N’gadi Dabaya Camara « on pesait avec la bascule avant à 15 mille, ça ne fait que s’accentuer et on ne fait que souffrir au port. Nous avons parfois pitié des femmes qui viennent au marché avec une dépense de 20 mille, l’Etat n’a qu’à nous aider» lance-t-elle.
Le prix du carton de poisson a connu une hausse sensible. A en croire M’Bambé Soumah, ce carton qui était vendu jusque là à 300 mille francs guinéens se négocie actuellement entre 500 et 550 mille. Conséquence, les consommateurs sont directement touchés. C’est dans ces circonstances que nous rencontrons Goundoba Djikine venue acheter les condiments « avec une dépense de 20 mille, je me demande si c’est le poisson que je vais acheter ou le riz, il n’y a pas de poissons et le marché est dur » se lamente-t-elle.
Les femmes de la commune urbaine de Boké, demandent à l’Etat à travers le ministère de la pêche et de l’économie maritime de les aider à approvisionner les marchés en poissons et de surtout s’assurer désormais d’avoir un bon stock avant le début du repos biologique en Guinée.
Seydouba Bangoura 620 236 416