Initialement prévue le 31 juillet dernier, la fondation Solidarité féminine a célébré en différé ce vendredi 12 août 2022 à Conakry, la journée internationale de la femme africaine autour du thème ‘’ Femmes de Guinée, porte flambeau de la paix, avant-garde des valeurs citoyennes et du vivre ensemble’’. La salle du 28 septembre de l’assemblée nationale a servi de cadre à cette cérémonie qui a connu la présence d’une forte mobilisation des organisations féminines, des conseillères du CNT, des pionnières qui ont marqué leur temps depuis la première république, de l’ambassadrice du Ghana en Guinée mais aussi le président du Conseil National de la Transition Dr Dansa Kourouma.
C’est sous le haut patronage du président de la transition colonel Mamadi Doumbouya et du parrainage de Dr Dansa Kourouma président du CNT, que la fondation solidarité féminine a voulu magnifier les efforts de la femme africaine en général et celle de la république de Guinée en particulier. Dans son discours, dame Kadija présidente par intérim de la fondation Solidarité Féminine a au nom des membres de la structure émis des souhaits « la fondation solidarité féminine souhaite soumettre à votre analyse, les questions relatives à l’unité, à la solidarité, à la paix et au développement national. Toutes ces questions sont d’actualité dans notre chère Guinée. C’est pour faire comprendre à toutes les parties prenantes que les femmes de la Guinée ont jouées, jouent et continueront à jouer un rôle considérable dans les initiatives de réconciliation et d’établissement de la paix » précise-t-elle.
Prenant part à cette cérémonie, Aicha Nanette Conté ministre de l’action sociale, de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables invite les femmes à consolider la paix dans leurs familles respectives « il faut ramener nos pères, maris, frères, fils à la raison pour que la paix règne dans ce beau pays la Guinée et que nous puissions parler de développement. Je prends l’engagement que cette journée sera célébrée en république de Guinée » indique-t-elle.
Hadja Maïmouna Yombouno ancienne présidente de la fondation Solidarité Féminine et première vice-présidente du CNT a remercié toutes ces femmes qui ont effectué le déplacement avant de rappeler que cette transition est pour les femmes et jeunes « cette transition c’est la transition des femmes, c’est la transition de la jeunesse, ça veut dire que c’est la transition des deux plus grandes composantes de la société. La transition c’est pour nous et si nous la soutenons on va réussir » dit-elle sous les ovations des invités.
En sa qualité de parrain de l’évènement, Dansa Kourouma président du Conseil National de la Transition CNT a de son côté invité la couche féminine à être solidaires et à se battre pour occuper les instances de prise de décision « si vous vous acceptez entre vous mais naturellement les hommes vous suivront et le pays trouvera l’aptitude et la direction que nous souhaitons. On n’est plus au stade du discours, il faut un changement de mentalité. Je vous dis franchement et honnêtement je veux passer le témoin du nouveau siège de l’assemblée nationale à une femme présidente du parlement. Ce n’est pas une concession, ce n’est pas un cadeau, vous devez vous battre. Là où les lois sont votées vous devez prendre le contrôle car si c’est le cas, inéluctablement les prochaines élections vous prendrez le contrôle de Sékoutoureyah » précise-t-il.
Pour rappel, c’est le 31 juillet 1962 à Dar-Es-Salam en Tanzanie que des femmes de tout le continent africain s’étaient réunies pour la première fois et avaient créé la première organisation de femmes, la conférence des femmes africaines CFA.
Hasso Bah