A Kolaboui, les femmes de la localité demandent le retour du courant électrique dans les foyers. Cette manifestation fait suite à la coupure du courant pour la énième fois par le DG de Global Énergie de Kolaboui Amadou Baïlo Bah qui réclame le dédommagement de son réseau à l’ANAIM après un échec dans les négociations du côté de Conakry la semaine dernière. Très tôt ce lundi 15 août 2022, elles ont mis des barricades sur la voie ferrée, affectant les activités de la CBG. Ces femmes scandent le retour de l’électricité et promettent de rester sur place jusqu’à la restauration du courant dans la sous-préfecture.
Plongée dans le noir depuis maintenant cinq jours. Ce lundi matin, les femmes habillées en rouge ont très tôt barricadé la voie ferrée pour exprimer leur colère. Elles ont pris d’assaut la voie ferroviaire, des pancartes en main sur lesquelles on pouvait lire ‘’pas de courant, pas de circulation’’ ou encore ‘’pas de courant pas de train’’. Dans cette circonstance, la locomotive de la CBG en partance vers la mine de Sangarédi est restée immobilisée depuis près d’une heure avant de rebrousser chemin vers la sous-préfecture de Kamsar.
Mariam Fofana présidente des femmes revient sur les différentes négociations échouées « Baba Dia s’est porté volontaire dans la médiation, il a plaidé de remettre la connexion, la présidente et moi nous avons imposé au DG de GEK Amadou Baïlo Bah d’accepter et il a rétabli le réseau, mais le jeune a été amadoué à Conakry et il a finalement décidé de couper son réseau après son moratoire depuis près d’une semaine. Nous sommes là pour exiger le retour du courant c’est ce que nous demandons » a-t-elle laissé entendre.
Ces femmes à l’image de Mariam pensent qu’avec toutes les nuisances du train et autres dégâts qu’il cause à Kolaboui, la population mérite le courant « nous n’avons ni l’eau ni électricité, nos maisons sont fissurées par l’effet du train, nous souffrons on ne peut même pas dormir. C’est pourquoi nous sommes là pour exprimer notre colère » s’exprime-t-elle.
La population de la sous-préfecture de Kolaboui est souvent victime de vol et de banditisme surtout pendant l’obscurité affirme cette autre femme sous couvert d’anonymat « la nuit on est souvent victimes de vol, malgré l’existence de toutes ces sociétés minières à Kolaboui. On fait vraiment pitié, Il n’y a rien ici, on ne peut pas accepter qu’on reste dans le noir » s’indigne-t-elle.
À la municipalité, les autorités affirment avoir fait plusieurs démarches pour tenter de résoudre le problème mais en vain. Pendant ce temps, les femmes sont déterminées et décident d’occuper les lieux jusqu’au retour définitif du courant. D’ailleurs, une équipe est mise en place pour s’occuper de la préparation de la nourriture pour mieux garder la résistance.
Seydouba Bangoura 620 236 416