Depuis maintenant deux jours, les activités de la compagnie minière chinoise CDM-CHINE basée à Filobawal dans la préfecture de Télimélé reste paralysée par un mouvement communautaire des citoyens de la localité. Pour l’heure, toutes les activités de l’entreprise sont à l’arrêt suite à la grève déclenchée par les habitants des villages environnants des mines qui réclament les forages et accusent en même temps l’entreprise d’être à la base de destruction de leurs champs d’agriculture par la bauxitique provenant de ces mines. Au cours des altercations ce lundi 05 septembre, une femme enceinte aurait même perdu la vie.
Selon nos informations, cette réclamation qui s’est déclenchée ce lundi par les citoyens issus des villages environnants des plateaux en exploitation de la compagnie minière CDM-CHINE dans la préfecture de Télimélé, fait suite à une volonté manifeste de la communauté auprès de l’entreprise de l’aider à avoir des forages depuis un bon moment chose qu’elle trouve comme un refus mais aussi la destruction de plusieurs champs de cultures par les eaux de ruissellements de la bauxite rouge.
C’est ainsi que dans la matinée du lundi, les jeunes ainsi que des femmes ont bloqué tous les accès de l’entreprise. Nouhan Condé l’un des responsables du syndicat des travailleurs, revient sur cette journée « réellement c’est l’affaire d’eau, ils demandent une pompe, il y a de cela quatre jours cette communauté avait barricadé la route pour la même situation, ensuite la mine 22 est située sur une Colline quand il pleut l’eau de ruissellement de la bauxite descend au niveau de leur champs aussi, vous savez l’eau de la bauxite les détruisent directement, l’entreprise les avait promis des forages mais ça tardé jusqu’à ce que l’affaire des eaux de ruissellements est venue s’ajouter à ça, c’est la cause de leur révolte » déclare-t-il.
A l’en croire, malgré leurs interventions les jeunes sont restés droit dans leurs bottes. Dans la discussion, il y aurait eu des incompréhensions ce qui a d’ailleurs provoqué des accrochages entre les travailleurs et la communauté « le responsable syndical Mamadi Doumbouya les a beaucoup plaidé mais ils n’ont pas accepté, et un autre travailleur a parlé en français pour dire qu’il n’ont qu’à nous laisser rentrer on a passé la nuit ici, quelqu’un d’autre a transformé ça qu’il est train de les insulter et c’est ce qui a créé des accrochages entre la communauté et les travailleurs » a-t-il relaté.
Déjà le syndicat déplore plusieurs cas de blessés et la mort d’une femme enceinte enregistrée pendant cette manifestation « il y avait eu trois blessés au niveau des travailleurs et trois blessés au niveau de la communauté, que nous avons envoyé au dispensaire, nous étions là-bas après 45 minutes un agent de la relation communautaire nous a appelé d’envoyer un véhicule qu’il y a une femme qui est tombée. D’après les explications de l’agent qui était sur le terrain parce que tout s’est passé devant lui là-bas, les femmes là insultaient criaient c’est un coup la femme-là est tombée directement, on apprend qu’elle était entre cinq à six mois de grossesse » a déploré Nouhan Condé.
La situation était toujours tendue dans la journée de ce mardi et toutes les activités étaient paralysées. Aux dernières nouvelles une délégation des préfets de Boké et de Télimélé était aussi attendue sur les lieux pour tenter de résoudre le problème.
Seydouba Bangoura 620 236 416