Le communiqué annonçant la fermeture des points de vente non agréés des produits de santé et des structures médicales et paramédicales clandestines sur toute l’étendue du territoire national semblent être respectés à Boké. L’inspecteur régional de la santé a salué cette décision du procureur et le tribunal de première instance de Boké se dit prêt à sanctionner tous ceux qui iront à l’encontre de cette décision. Quant à la population de la commune urbaine, elles demandent à l’État de multiplier les hôpitaux et pharmacies publiques dans la région.
Il s’agit d’un communiqué du procureur spécial de la CRIEF Aly Toure rendu public depuis le 31 août dernier qui ordonne la fermeture des boutiques et autres points de vente non agréés de médicaments et produits de santé mais aussi les structures médicales et paramédicales clandestines sur toute l’étendue du territoire national. Dès l’expiration du moratoire ce jeudi 15 septembre, toutes les structures et points de ventes concernés étaient fermées ce matin, de Kolaboui jusque dans la commune urbaine de Boké.
Mariam Camara citoyenne apprécie cette décision pour plusieurs raisons « c’est une très bonne décision, actuellement il y a trop de malades et dans ces pharmacies ce sont les produits périmés qu’on nous revend et c’est des faux médicaments, tout le monde revend maintenant les médicaments même les analphabètes. Dans les cliniques parfois ce sont des gens qui n’ont pas la maîtrise de la profession qu’on en trouve » a-t-elle dit.
Dr Aboubacar Conte, inspecteur régional de la santé reconnaît que le secteur est pollué avant d’exprimer son souhait que cette décision reste désormais appliquée. Par ailleurs, le médecin explique qui doit pratiquer cette profession et comment le faire tout en orientant les patients vers des structures indiquées « si ce communiqué est appliqué c’est une bonne chose pour la Guinée, arrêter ce fléau c’est une bonne chose il faut un expert assermenté qui a fait la formation pour consulter et faire le diagnostic et dire que cette personne là doit prendre ce médicament, et ce travail là n’est pas donné à tout le monde. Après le diagnostic, le médecin établit une ordonnance, mais si le malade va ailleurs pour acheter les médicaments dans les structures non agréées qui ne savent pas comment conserver les produits, où ce sont des produits contrefaits ou faux médicaments, s’il prend ces médicaments il ne va pas guérir et finalement il va mourir » précise-t-il.
Pour toute la commune urbaine de Boké, seule une pharmacie est ouverte et elle serait dans les normes, d’où l’inquiétude des citoyens. Mariam Camara demande à l’État de multiplier les structures de santé et des pharmacies dans la région « l’Etat n’a qu’à nous aider à avoir beaucoup d’hôpitaux et des pharmacies dans la région, parce que ce sont de faux produits que nous utilisons mais si nous avons suffisamment de structures sanitaires et de médicaments dans les pharmacies nous serons soulagés » s’exprime-t-elle.
Le substitut du procureur de la république près le tribunal de première instance de Boké affirme que cette décision sera respectée et toute personne qui s’oppose, entrera en conflit avec la loi.
Seydouba Bangoura 620 236 416