La préfecture de Kindia est considérée comme cité des légumes et agrumes grâce à son potentiel agricole. Mais elle peine aujourd’hui à ravitailler les ménages en produits utilisés comme desserts ou encore en cuisine pour la cuisson. Le prix de ces fruits et légumes est exorbitant dans les marchés et il est souvent en dessus des moyens de plusieurs consommateurs. La clientèle se plaint et les vendeuses tentent de justifier cette situation.
Au grand marché de Kindia, il faut avoir une porte-monnaie bien garnie pour se procurer des fruits et légumes dans la cité des agrumes située à 135 km de la capitale Conakry. Pourtant, ces fruits et légumes sont produits à Kindia, une situation que déplore Fatoumata Soumah cliente qui consomme les fruits et légumes « les fruits sont très chers actuellement dans le marché, j’ai demandé le prix de l’ananas on me dit le tas se discute entre 30.000 à 40.000 GNF et 1 ananas un peu gros on me dit 20.000 ou 25.000 GNF pourtant nous produisons ça ici, on ne parle pas de dédouanement ou transport. Le guinéen aime taxer son prochain sinon je ne comprends pas comment ces produits peuvent être aussi chers » s’interroge-t-elle.
Concernant la hausse des prix Hawa Camara vendeuse apporte des précisions « actuellement les choses sont chères parce que quand tu prends la papaye dénommée solo par exemple avant on achetait ça en carton mais aujourd’hui ils pèsent 1 kilo à 10.000 GNF pourtant avant on achetait 04 à 2000 GNF, 05 ou 06 à 5000 GNF mais actuellement si tu n’as pas les 10.000 GNF tu n’auras pas. L’ananas aussi on achète par casier et dans le casier c’est 18 qui sont dedans. Donc on nous revend un casier entre 250.000 ou 300.000 GNF à Friguiagbé alors que nous devons payer le transport aller-retour. Nous aussi on revend dans le but d’avoir un peu parce que nous avons des enfants à nourrir. Quand tu revends tout ça parfois tu n’as que 10.000 ou 15.000 GNF d’intérêt. C’est peu mais on n’a pas de choix, on se débrouille avec ça. Les producteurs disent que le prix des intrants sont chers notamment l’engrais. Donc ce que je peux dire aux autorités c’est de diminuer le prix des intrants, comme ça eux aussi à leur tour vont diminuer le prix » raconte-t-elle.
Les fruits et légumes se font de plus en plus rares dans les différents marchés de de la commune urbaine de Kindia. Le peu qui existe est vendu à un prix exorbitant. Selon certains observateurs, les autorités en charge de l’agriculture doivent revoir cette situation pour le bonheur des consommateurs.
Mamadou Samba Diallo 620135213