A Boké le marché 400 de Yomboya, l’un des plus grands centres de négoces construit lors de la fête tournante de l’indépendance, se vide progressivement de ses occupants au profit de celui du Hangar situé au centre-ville. L’absence de la clientèle et le retard dans l’écoulement des produits, mais aussi le mauvais emplacement du lieu sont les raisons évoquées par des vendeuses.
Inauguré il y a tout juste un an depuis sa construction en 2012, à l’occasion de la fête tournante de l’indépendance, le marché 400 de Yomboya peine toujours à maintenir ses occupants. Pourtant cet établissement a été construit pour palier à l’insuffisance de places dans les marchés mais aussi désengorger le marché de la ville et favoriser la démolition du marché centrale de Goreye. Malheureusement, 400 se vide progressivement et toutes les femmes se dirigent au marché hangar malgré le problème de places qui s’y pose.
N’namari Soumah vendeuse, donne quelques raisons « du centre-ville jusqu’à 400 il faut payer 7 mille et si tu as les bagages c’est jusqu’à 10 mille francs et il y a des jours où nous n’arrivons même pas à avoir un intérêt, c’est pourquoi nous préférons rester ici. Sinon le marché 400 est bien construit mais il se trouve placé à un mauvais endroit » a-t-elle soutenu.
Le marché hangar refoule du monde ! désormais le problème de places reste une véritable difficulté pour les femmes. Mariam Sampou étalagiste est venue s’installer en compagnie de ses amies sur la route, ce qui rend difficile l’accès à cet établissement. Mais elle préfère rester là, que de se rendre à 400 « je n’ai pas de place mais je préfère rester ici, parce qu’à 400 il n’y a pas d’achat là-bas, sinon le marché est loti et bien fait mais il se trouve à un mauvais endroit, il n’y a pas du monde comparativement au marché Hangar » a-t-elle défendu
Chez les vendeuses de poissons même si les difficultés liées à la conservation de leurs produits semblent être résolue, le manque de places reste une autre préoccupation pour ces femmes, Mariam Sombore sollicite l’aide de l’État « actuellement on ne se plaint plus du problème de conserve, on a le courant et suffisamment de glace que par le passé, mais le seul problème que nous avons c’est la place, nous demandons à l’État de nous aider » souhaite-t-elle
Par ailleurs, les femmes réclament incessamment la reconstruction du marché central de Goreye, un endroit qu’elles estiment être plus favorable à l’écoulement de leur petit commerce.
Seydouba Bangoura 620 236 416