Le ministère de la santé a ordonné la fermeture de toutes les cliniques non agréées et des pharmacies par terre sur toute l’étendue du territoire national. Dans la région de Labé, la mesure est respectée selon l’inspecteur régional de la santé Dr Kassé Fangamou qui indique que toutes les dispositions sont prises pour le respect de cette mesure.
« Cette activité est en cours, nous avons constitué une équipe mixte composée de policiers, de gendarmes et les services de santé. Elle est sur le terrain, c’est pour nous permettre d’assainir le secteur de la santé pour préserver la santé publique. Il faut dire que beaucoup ont fermé et partout là où c’est fermé on ne rentre pas. Le premier jour, deux cliniques ont été fermées depuis lors on n’a pas constaté l’ouverture d’une clinique non agréée ou une pharmacie par terre » indique-t-il.
Chez les populations, les avis sont partagés. Si certaines apprécient cette décision d’autres non. Réagissant sous couvert d’anonymat, cette dame dénonce la cherté des médicaments dans les pharmacies « c’est une mesure qui va compliquer la tâche pour les pauvres populations. C’est une déception pour moi ! On interdit les cliniques et les pharmacies sans aucune mesure d’accompagnement, ce n’est pas possible. Moi par exemple, j’ai l’habitude d’aller dans les cliniques. Parce que là-bas parfois si tu te connais avec le propriétaire, il peut diminuer les prix pour toi ou bien même si tu n’as pas d’argent ils peuvent s’occuper de ton patient. Par contre dans les hôpitaux publics, parfois même si tu as l’argent, ils ne prennent pas soins de toi » dénonce-t-elle.
Une réaction non partagée par Hafsatou Diallo infirmière qui rappelle que le rôle de l’Etat est de fermer toutes les structures sanitaires qui ne répondent pas aux normes « en Guinée beaucoup de personnes font de la santé publique un business. Même des chambres simples sont transformées en clinique ou pharmacies. N’importe qui peut être agent de santé. La mission des autorités c’est de faire en sorte que la santé publique soit préservée » notifie-t-elle.
Dans la préfecture de Labé comme partout d’ailleurs, les autorités sont déterminées à lutter contre l’implantation des cliniques non agréées et la vente de médicaments par terre. Reste à savoir si cette mesure va continuer à se concrétiser sur le terrain.
Alpha Moussa Dieng