A Boké, depuis la fermeture des structures médicales et paramédicales clandestines, les citoyens commencent à se plaindre de la cherté et du manque de médicaments dans la commune urbaine. La seule pharmacie agréée installée en plein cœur de la ville à Tomboyah, reste envahie par des citoyens venus acheter les produits pour leurs patients. A défaut de créer de nouvelles pharmacies, ils demandent la réouverture des anciens points de vente jugés clandestins. Alors qu’à l’inspection régionale des pharmacies et du contrôle des produits médicaux, persiste que les hôpitaux ont suffisamment de médicaments à leur disposition.
Depuis la rentrée en vigueur de la fermeture des cliniques et pharmacies non agréées, ce sont seulement deux pharmacies qui sont en mesure de travailler dans toute la commune urbaine de Boké. La pharmacie Boké-centre située à Tomboyah reste la plus fréquentée, mais malheureusement la rupture de quelques produits se fait sentir selon Françoise Sandouno rencontrée à sa sortie de la pharmacie avec une ordonnance en main « depuis une semaine je cherche des produits pour mon mari qui est souffrant, à chaque fois que je viens ici on me dit de revenir après, alors que mon mari est là-bas il risque de tomber, mais je pense que c’est la faute à l’État parce qu’il devrait prendre toutes les mesures avant la fermeture de ces cliniques clandestines. Au niveau du prix il y a une certaine différence que j’ai constaté par rapport au passé quand j’ai demandé » a-t-elle fustigé
Dr Mory 1 Nabé trouvé à l’intérieur de la pharmacie dans sa blouse, dément cette information. Le pharmacien soutient qu’il n’y a aucune rupture de médicaments, et se dit prêt à satisfaire la clientèle, avant d’informer qu’une équipe sera même présente la nuit pour gérer toutes situations d’urgences « nous avons suffisamment de médicaments, il n’y a pas de rupture et on est prêt à satisfaire la population. Les citoyens n’ont pas à s’inquiéter dire que les produits sont chers, on a cassé les prix pour les satisfaire, nous sommes disponibles même la nuit pour d’éventuels cas d’urgence, nous sommes là ils n’ont qu’à venir on peut résoudre leur problème. Le ministère de la santé et nos partenaires nous ont suffisamment envoyé des médicaments il n’y a pas de crise » a-t-il rassuré.
Fanta Condé une autre patiente, explique les difficultés rencontrées avant d’accéder à l’achat des produits. Elle demande l’ouverture des anciens points de ventes « la fermeture de ces pharmacies nous a beaucoup fatigué, la seule pharmacie ne peut pas nous satisfaire, nous souffrons pour avoir les médicaments, ils n’ont qu’à ouvrir les autres points de vente pour nous » demande-t-elle.
L’inspecteur régional des médicaments et pharmacies de Boké, Dr Louckmane, soutient que les hôpitaux sont suffisamment dotés de produits médicaux et demandent à la population de s’y rendre.
Seydouba Bangoura 620 236 416