La deuxième journée de la quatrième édition du Salon des Entrepreneurs de Guinée SADEN 2022 se poursuit avec plusieurs panels dédiés à la promotion de l’entrepreneuriat féminin. Parmi ces cadres d’échange y figure celui qui porte le thème ‘’ le digital : une opportunité pour l’entrepreneuriat féminin’’ ayant connu comme panélistes Gaëlle Boz directrice d’Africa digitale Académie, un centre de formation du métier du numérique et Mme Traoré Fadima Diawara fondatrice Kunfabo, une marque de smartphone africain conforme aux réalités africaines.
Dans sa prise de parole, Gaëlle Boz directrice d’Africa digitale Académie a expliqué l’importance du numérique dans l’entrepreneuriat féminin « le numérique est un facteur de développement que ça soit à travers le marketing et la communication digitale où on va pouvoir augmenter sa visibilité sur internet ou développer son chiffre d’affaires en cherchant des clients. On a vu qu’il y a pas mal de métiers qui étaient de plus en plus demandés par les entreprises de la place dans le domaine du numérique. On citera entre autres le marketing digital, le développement web, le e-commerce, le community management, la cyber sécurité qui sont des métiers qui sont de plus en plus demandés au niveau des entreprises guinéennes » indique-t-elle.
Pour sa part, Mme Traoré Fadima Diawara fondatrice Kunfabo s’est appesantie sur les difficultés que traversent les femmes qui se lancent dans l’entrepreneuriat numérique « elles sont énormes notamment les difficultés liées au genre, quand on veut concurrencer les grandes multinationales existantes c’est très compliqué parce qu’on ne te prend pas au sérieux. Moi au début on me prenait pour une commerciale de Kunfabo tout simplement dans leur subconscient ils n’arrivaient pas à comprendre qu’une femme soit derrière cette marque et c’est tant mieux. Il y a aussi l’accès au financement, la majorité des projets qui sont financés que ça soit par des fonds d’investissement, des incubateurs et autres, ce sont des projets majoritairement pilotés par des hommes, on a du mal pour accéder au financement » dénonce-t-elle.
Durant cette rencontre, ces panélistes invitent les femmes à se former, à avoir des compétences dans un domaine, être audacieuses et s’approprier de leur projet et présenter à des bailleurs.
Hasso Bah