A Boké, les poubelles offertes récemment par l’agence nationale de l’aménagement des infrastructures minières à la commune urbaine, placées sur les ruines du marché central de Goreye sont remplies d’ordures depuis plusieurs mois. La population déverse désormais les déchets au sol et cela risque d’occuper la route par faute d’évacuation. Les citoyens de la préfecture commencent à se plaindre de cette saleté et d’autres évoquent même être la source de leur maladie. La municipalité rencontrée ce lundi se dit être préoccupée par la situation mais elle se trouve malheureusement sans moyens nécessaires pour agir. Elle tend la main à l’ANAIM.
Sur les ruines du marché central de Goreye, trois poubelles sont visibles et portent l’étiquette don de l’ANAIM. Placées au même endroit à l’ opposé, ces poubelles sont remplies d’ordures depuis plusieurs semaines, désormais, les citoyens viennent jeter les déchets au sol. Éparpillées çà et là, ces ordures commencent à occuper le passage. Depuis plusieurs mois ces bacs sont remplies et aucune autorité n’est intervenue.
Salematou Soumah citoyenne de Boké déplore cet état de fait « Cela fait pratiquement trois mois que les poubelles là sont remplies, depuis qu’ils sont venus les déposer ici personne n’est venue les débarrasser d’ordures, aucune disposition n’est prise et les ordures commencent à occuper la voie » s’indigne-t-elle.
Mariam Cheikh Kouyaté revend tout près de ces ordures, elle se plaint de quelques maladies qui pour elle, est liée à sa cohabitation avec ces déchets. La jeune femme dénonce surtout la faiblesse des autorités de Boké « les gens déversent les ordures par terre maintenant parce que les poubelles sont remplies, ce n’est pas de leur faute c’est une responsabilité qui incombe aux autorités, nous sommes tous malades, j’ai la grippe et le palu, ils n’ont qu’à nous aider à se débarrasser de ces ordures » a-t-elle interpellé.
Le secrétaire général par intérim à la municipalité Mamadouba Yakha Camara affirme que cette Insalubrité est une préoccupation de la commune. Il informe cependant que la commune se trouve limitée pour évacuer ces ordures par faute d’engins avant de solliciter encore l’aide de l’ANAIM qui a fait ces dons « c’est un acte qui a très bien réjoui la commune mais au-delà de ça on a constaté que aucun moyen n’a été mis à notre disposition nous permettant d’acheminer lorsque ces bacs sont remplies, aujourd’hui c’est une réelle préoccupation pour nous. Nous demandons humblement à l’ANAIM encore de nous aider à avoir un engin pour non seulement faire le dispatching mais aussi quand c’est plein d’aller les déverser » lance-t-il.
Par ailleurs, plusieurs citoyens de la commune urbaine affirment qu’ils ne trouvent pas assez d’impacts de la journée d’assainissement du week-end dans la préfecture pendant que les poubelles sont remplies.
Seydouba Bangoura 620 236 416