À Boké, le rond-point de Kolaboui est transformé en un marché à ciel ouvert par des citoyens, obstruant ainsi la circulation et provoquant parfois des accidents. Les vendeuses de glaces, de poulets, d’aliments fruitiers mais aussi des jeunes qui font le taxi moto et la vente des friperies y sont visibles. Chacun y passe la journée à la quête de son quotidien. Pendant ce temps, les transporteurs routiers y ont aussi établi une gare routière interurbaine. Actualitefeminine vous plonge dans le difficile quotidien de ce carrefour qui est au centre de toutes les activités de la ville de Kolaboui.
Le rond-point de Kolaboui est un carrefour de toutes les affaires, les activités diverses y sont pratiquées à longueur de journée. Dès 8 heures le lieu est pris d’assaut, partout des vendeurs sont installés même dans le cercle du carrefour. Les taxis motos et tricycles, les vendeuses des produits fruitiers, les vendeuses de glaces, de friperies et des poulets, bref c’est un endroit de commerce improvisé. Sur le flanc droit de la route, ce sont les vendeuses de glaces qui sont installées, un morceau coûte jusqu’à 5 mille francs. L’une d’entre elles explique « nous prenons la glace à Kamsar, on achète deux morceaux à 1500, on nous transporte à 8 mille francs par sac plus mon transport à 10 mille, et on paye également un paquet de caoutchouc à 10 mille c’est tout ce qui fait que nous revendons une glace à ce prix » a-t-elle dit.
Dans la gorge du carrefour, Tata fait partie de celles qui revendent les poulets. Chacun est visiblement derrière son enclos rempli de coq locaux, en attente de clients « c’est ce que je fais au quotidien, c’est avec ce travail je parviens à soutenir mes enfants, j’ai six filles. Nous prenons ces poulets là au village, il y a les coqs qu’on achète à 50 mille qu’on revend ici à 70 mille, les pintades aussi qu’on achète à 100 et quelques mille on peut revendre ici jusqu’à 250 mille » a-t-elle expliqué.
Une cliente vient juste d’acheter deux coqs traditionnels, mais elle n’est pas contente, Mariam Dansoko trouve que le prix est trop élevé « j’ai payé deux coqs traditionnels à 150 mille à un prix unitaire de 75 mille, je trouve que c’est trop cher, parce que la poule est élevée chez nous, ce n’est vraiment pas raisonnable avec ce prix» fustige-t-elle.
Non loin de là, Soufiatou Diakité Kaba revend les friperies, visiblement des pantalons jeans et des chemises. Cette jeune dame pratique cette activité pour gagner sa vie « je revends des friperies, des pantalons jeans et des chemises, je n’ai pas autre chose à faire nous venons tous passer la journée ici pour pouvoir gagner notre pain pour ne pas rester comme ça » a-t-elle soutenu.
Chaque côté du rond-point est occupé. A l’extrémité de la route en direction de Conakry et celle de Kamsar c’est la place principale de la gare routière interurbaine, non loin de là sur la bretelle gauche se trouve la gare routière de Boké. Cet état de fait ne favorise pas une bonne fluidité de la circulation. Harouna N’diaye est détenteur de tricycle « là où je suis c’est ici les véhicules viennent se garer pour débarquer, ce n’est pas facile parfois il y a trop d’embouteillages, nous même ça nous rend le travail difficile parce que parfois même si on gagne le client, pour sortir c’est tout à fait des problèmes, il faut qu’on plaide le chauffeur pour déplacer son véhicule pour sortir, et les dimanches surtout, moi d’ailleurs c’est pourquoi les dimanches je rentre à la maison dès 15 heures parce qu’il y a trop d’embouteillages » évoque-t-il.
Ce carrefour se trouve au centre de toutes les activités commerciales de Kolaboui, malgré les risques d’accidents que courent ces vendeurs, ils préfèrent y rester à cause de son affluence.
Seydouba Bangoura 620 236 416