Les vendeuses des fruits et légumes de la ville de Labé rencontrent de nombreuses difficultés en cette fin de saison pluvieuse. Cela s’explique par la rareté des clients et le manque de moyens pour conserver leurs produits qui engendrent l’accumulation des pertes dans leurs activités. Face à cette situation, elles lancent un cri de cœur à l’endroit des autorités pour alléger certaines de leurs souffrances.
Au marché central de la commune urbaine de Labé, Madame Adama Bah revend des denrées notamment des fruits et légumes. Mais depuis un certain temps, elle peine à écouler sa marchandise. Malgré toutes les difficultés, elle arrive à surmonter le défi « nous ne produisons pas. Ce sont les jardiniers qui viennent après la récolte nous vendre leurs produits et nous aussi on revend aux consommateurs. Parfois je peux prendre 200.000 GNF (deux cent mille) pour acheter de la tomate, du chou, des carottes…. Pour les revendre et parfois on peut faire plusieurs jours pour écouler quelques tas de tomates ou de choux. Et là, on enregistre des pertes énormes. On manque de moyens et malgré tout ça là encore on enregistre des pertes. C’est difficile » déplore-t-elle.
Une autre vendeuse s’inscrit dans la même logique, elle indique que son travail comporte des risques élevés « à chaque fois qu’on parle de pertes financières, c’est à notre niveau. Les producteurs eux si on achète avec, ils n’ont plus de problème. Mais nous on vient ici on passe toute la journée parfois même pour avoir 30 mille francs c’est difficile. Ça nous préoccupe vraiment car c’est sur cette activité que nous comptons pour mener notre vie » renchérit-elle.
N’ayant aucun saint se vouer, ces braves femmes du pays invitent les autorités à tous les niveaux de faciliter leur business.
Alpha Moussa Dieng