La campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux Femmes et Filles est officiellement lancée par le Ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, ce vendredi 02 décembre à Conakry sous le thème « tous unis! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles« . La cérémonie de lancement s’est tenue dans la commune de Ratoma sous le haut patronage du gouvernement Guinéen.
Dans son discours de circonstance, le Maire de Ratoma a magnifié les efforts du gouvernement de la transition dans la lutte contre les violences faites aux femmes et filles <<sachant que les violences faites aux femmes et filles sont considérées comme des fléaux dans la société, il est important de mettre en œuvre une stratégie efficace et participative pour éliminer ces phénomènes aussi déplorables et dégradants. C’est pourquoi le CNRD et le gouvernement de la transition dirigé par son excellence monsieur le président du CNRD, Président de la transition, chef de l’État et chef suprême des armées, le colonel Mamadi Doumbouya ont mis un cachet particulier à l’organisation de cette journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et filles>>, a fait savoir Alpha Oumar Sako.
Prenant la parole, M. Vincent MARTIN, représentant des Nations-Unies en Guinée déclare <<aujourd’hui même si, il y a eu des avancées sur le terrain de la prévention de la riposte, la situation ne s’est pas améliorée. Rien que les trois premiers trimestres de l’année 2022, L’OPROGEM a enregistré 249 cas de viol dont 67% touchent les filles de moins de 18 ans. Dans le monde(…), une femme ou une fille est tuée par un partenaire intime ou un membre de sa famille. Cette réalité nous interpelle tous et toutes et nous appelle à aller au delà du discours pour poser des actes concrets en faveur de la tolérance zéro et de la justice pour toutes les victimes>>, a-t-il annoncé.
Dans son discours d’ouverture, la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des personnes vulnérables a annoncé que 80,7% des filles et des femmes de 15 à 64 ans ont subi une forme de violence en Guinée: <<Selon les statistiques des Nations-Unies une femmes sur trois (3) constitue une victime potentielle d’abus physique et sexuel. 1e/5 est victime d’un viol ou d’une tentative de viol. En outre on estime que plus de 130 millions de filles et de femmes à travers le monde subissent à ce jour une des formes de mutilation génitale. Et que 2 millions de filles par an courent le risque d’être mutilées. En Guinée 80,7% des filles et des femmes de 15 à 64 ans ont subi une forme de violence. Selon les statistiques de l’office de protection du genre de l’enfant et des mœurs (OPROGEM), du 1er janvier au 30 septembre 2022, 249 cas de viol ont été déclarés, 35 cas de séquestration, 20 cas d’harcèlement, 50 cas de mariage d’enfants, 46 cas de violences physiques>>, a fait savoir Aïcha Nanette Conté.
Dans un pan de son discours, le représentant des Nations-Unies en Guinée, a au nom de son Secrétaire général António Guterres, interpellé les gouvernements à augmenter à 50% le financement des organisations, des mouvements de défense des droits de Femme d’ici à 2026.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour www.actualitefeminine.com